The Show must go on!

Où l’on se rend compte que l’inspiration pour écrire ici-bas est étonnamment (ou pas d’ailleurs) liée à l’environnement du moment. Pas un scoop donc – mais depuis que je suis remonté à Lille (et pas uniquement par manque de connexion), je suis plutôt en panne, côté inspiratif... Oui, les à-côtés, non virtuels, sont bien remplis… Pourtant, force est de constater qu’au rythme du rush de la reprise, la page blanche ne fait que blanchir davantage jour après jour.
Mais ces occupations ont au moins le mérite de m’occuper, c’est original, à tel point que ce retour bloggesque se veut d’abord et avant tout un bref compte-rendu des quatre spectacles que j’ai vus cette semaine. Voilà !
(Parce que j’avais vraiment envie d’écrire, aussi :p)
C’est allé crescendo.

Si nous avons été terriblement déçus par Monkey, Journey to the West au Châtelet, c’est parce que cet opéra chinois mis en musique et en effets visuels par les deux compères de Gorillaz a plus des allures de spectacle de kermesse que de la flamboyante mise en scène que laissaient présager les affiches terribles qui recouvrent Paris depuis plusieurs mois déjà. C’est très impressionnant visuellement, du point de vue des acrobaties, mais l’esthétique reste très kitsch et/ou de mauvais goût dans certains tableaux. La musique n’a vraiment rien d’emballant. Et la cohésion et la fluidité du spectacle laissent à désirer. Malgré tout, on reste ébahis par les prouesses techniques et physiques, et à deux ou trois moments la magie n’est pas loin d’opérer…

Pendant ce temps, Le Quatuor présente son nouveau spectacle au Théâtre de Paris. « Nouveau » est un bien grand mot, il s’agit en fait de leur premier show, quelque peu amélioré ici et là. Ces quatre musiciens hors pair se font, et nous font plaisir, en arpentant la scène pendant deux heures au rythme de leurs interprétations personnalisées de grands classiques anciens et contemporains, nous faisant rire et nous impressionnant vraiment de leurs prouesses instrumentales. Le public ne s’y trompe pas ! Rien de nouveau sous le soleil, mais toujours très efficace.

Toujours efficace aussi, et plus encore, même en Français, même à Paris : Le Roi Lion, à Mogador. Fan des musicals de Broadway, j’avais découvert la version anglo-saxonne du spectacle lors de sa tournée américaine, à Los Angeles, il y a un an. J’avais été époustouflé.
Et je le suis toujours. Il faut courir voir ce spectacle, et pas seulement parce que les occasions de découvrir des shows made in Broadway en France sont bien trop rares (je salue d’ailleurs bien bas Stage Entertainment France qui a produit Cabaret, et maintenant ce bijou de la savane…)
Non, il faut courir voir ce spectacle parce que sa mise en scène et sa théâtralité sont juste ahurissantes. Vous n’avez jamais rien vu de pareil.
L’histoire reste basique, c’est celle du dessin animé Disney (c’est d’ailleurs un spectacle Disney). La musique est aussi celle du film, mais jouée en live, et agrémentée de nouvelles compositions aux sonorités africaines délicieuses. (Seul bémol pour cette version Mogador, leur volonté de sans doute dépoussiérer les chansons, et les nouvelles traductions en Français qui en résultent et qui ne ressemblent que trop peu à ce qu’on connaît du film – dommage…)
Vous imaginiez mal Le Roi Lion sur une scène de théâtre ? Vous avez raison, mais vous allez être surpris, et enchantés. Julie Taymor, prodige du théâtre qui a autant à voir avec Disney que Chantal Goya avec Metallica, a créé des masques et des costumes hallucinants de beauté. Toute sa mise en scène repose là-dessus, sur le fait de composer avec l’humain qui est en chaque animal (et pour une fois pas l’inverse), de ne pas chercher à le dissimuler. Accompagnés de maquillages, de décors, de costumes et de lumières à tomber par terre, les comédiens dansent et poussent en plus la chansonnette de façon fort plaisante.
J’en frissonne encore.
Courez, je vous dis !


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Quant à mon concert d’hier soir…
Et bien pour ce qui est de mon "concert d’hier soir", je regrette à l’instant où j’écris ces lignes de ne pas lui consacrer un billet rien qu’à lui.
Le résumé peut être rapide : ce fut bref, mais intense, et je suis tombé amoureux de celui que je nomme sans une once d’hésitation sex-symbol de la décennie.
Mika a donc été à la hauteur, pour un show un peu court (en même temps, il n’a qu’un seul album en magasin) mais qui a tenu toutes ses promesses, et plus encore. Argh, du plaisir à l'état pur !
Je ne sais pas quoi ajouter, je suis encore dedans, je sens d’ailleurs le féroce côté groupie qui sommeille en moi se réveiller en y repensant…
J’aime la musique de Mika.
J’aime Mika !
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Alors oui, j’aime le spectacle, vraiment. Ça a toujours été le cas. Je me sens rarement plus à l’aise que sur scène ou dans une salle de spectacle, quelle qu’elle soit (plutôt sur scène que dans la salle d’ailleurs, mais ça fait bien deux ans que ça ne m’est pas arrivé, aïe)

Ça va du théâtre sous toutes ses formes au concert de bourrin, en passant par la musique classique, l’opéra, les shows intimistes, décalés, surprenants, ici, là-bas, ailleurs, partout… Parfois déçu, souvent conquis, j’aime qu’on m’emmène ailleurs, j’aime frissonner, rire, et pleurer. J’aime participer de cette magie aussi, mes velléités d’interprète ne sont pas inconnues à la plupart d’entre vous.
Vous le savez aussi, je suis passionné de cinéma, mais les émotions sont vraiment différentes, plus organiques peut-être, devant un spectacle « vivant ».
Vous n’avez pas fini d’en entendre parler…


Enfin, quand j’aurai retrouvé l’inspiration !
(Mikaaaaaaaaaaaa !!!!)