dimanche 31 août 2008

"Il n'y a pas de moments ordinaires."

Encore toi !
Il y a finalement peu de chances que tu me lises, et pourtant j'ai besoin de t'écrire tout ça - ici.
C'était dans l'euphorie de la fin de soirée, il était quatre heures du matin passées, et je te disais "je t'aime" comme pour imprimer plus fort ce que nous savons déjà tous deux, implicitement.
Pourtant ça ne va pas forcément de soi, ces choses-là; et plus que ton anniversaire c'est finalement sur ton départ que nous nous sommes tous arrêtés. J'ai voulu de mon côté que tu partes avec cette certitude des sentiments. La famille est du genre émotive, tu m'es tombée dans les bras en larmes. Rien de grave : tu pars et tu n'as pas choisi les études faciles. Tu appréhendes, c'est tout naturel. Mais je n'ai pas réussi à m'en rendre compte à temps, et me voilà en ce dimanche après-midi dans la posture du grand frère qui culpabilise. L'aîné qui n'aurait pas bien joué son rôle, en quelque sorte.

A-t-on jamais vraiment été très famille, toi, moi, ou même eux..?
Il conviendrait de nuancer : je n'ai pas la sensation de jouir d'une proximité effarante avec nos grands-parents, par exemple, et mon cousin n'est pas mon meilleur ami. Mais les parents, notre frère, toi et moi, avons souvent partagé des choses fortes. Malgré ça, dans notre nucléarité à tous les cinq, j'ai depuis longtemps adopté "les copains d'abord". Loin de moi l'idée de ma la jouer "victime facile", j'assume cette posture, je suis conscient de la normalité de la chose quand on a entre quinze et vingt ans, et je sais que toi aussi.
Mais lorsque nos trois ans d'écart se sont mués en douce complicité, je ne me suis pas employé à maintenir un lien fort avec toi, me laissant couler avec la distance qui nous séparait, alors que je découvrais "mon Nord". L'été dernier, j'ai repassé du temps à Paris, plus qu'au cours des trois années précédentes. J'étais naturellement à la maison, mais concrètement plus que jamais avec mes amis, jusqu'à l'extrême. Tu le sais bien, j'ai fait ma crise d'ado à retardement.
Cette année je me suis bien mieux débrouillé, profitant de mes moments avec vous, apprenant à les apprécier, et surtout à les espérer. C'est assez neuf et intense pour être souligné.

Et si tout ça avait été trop affectueux, pas assez sentimental ? Ma personnalité me prédispose à la boulimie d'activité(s), et finalement, en plus de vous, en plus de toi, ce sont mes amis même qui en pâtissent, ceux-là que je vous ai longtemps préférés. Je ne cherche vraiment pas à me justifier, et il n'y a aucun regret dans cette exposition de ressentis - simplement le constat qu'il est encore temps de poursuivre ce rapprochement, de moi vers toi; encore temps et aussi nécessaire, je le sais et je le sens. Sans doute le soupçon de distance en plus instauré par ton départ du cocon le permettra-t-il, en fin de compte et contre toute attente...

Oui, je doute que tu lises ce billet avant longtemps, si tant est que tu le lises un jour. Mais comme toujours c'est avant tout pour moi que j'écris; ainsi au moment de conclure je me sens plus léger, mais pas débarrassé pour autant de mes élans fraternels, ne t'en fais pas. Écrire ne signifie pas jeter : j'ai juste transformé mon angoisse du week-end en envie palpable de t'aimer mieux encore, pour tous les prochains moments que nous ferons en sorte de partager.
Oui, j'ai écrit pour moi - parce que ce que j'avais à te dire se résume en fait à l'essentiel du billet précédent : cet essentiel que je t'avais déjà écrit, dans ce petit cahier que tu prends avec toi, et où nous t'avons tous montré beaucoup, beaucoup d'amour.
Ta famille t'accompagne, nous quatre, les autres, celle que tu te choisis jour après jour. Je suis tellement heureux d'en être, tellement fier d'être ton grand frère. "Je t'admire et tu m'inspires".

Toi comme moi nous le savons : tout ira bien.





samedi 30 août 2008

"C'est important, la famille"

Me dis-je après la folle et émouvante soirée de 18 ans de ma sœur.

Ma petite sœur...
Qui à son tour quitte le nid.
Prend son envol, elle qui rayonne.
Nous irradie de son sourire.
Qu'elle est belle !

Ma sœur chérie, je t'admire, tu m'inspires.
Joyeux anniversaire ! Je te souhaite "tout le bonheur du monde"...
Je t'aime.

jeudi 28 août 2008

Page blanche

C'est l'histoire d'un garçon qui aimait écrire sur son blog. Toutes sortes de choses ! Et puis... Non ça ne va pas.


En ce moment c'est terrible, l'envie est là mais impossible d'écrire, je ne parviens pas à trouver de la matière ou du style.
C'est ça le pire : je veux écrire, mais je ne peux pas.
Rien à faire, aucun angle stimulant, aucune anecdote croustillante, aucun sujet de fond que j'aurais envie de partager.

C'est très déprimant !!
Ce billet même est insipide.
C'est la cata - comment me ressaisir ?

mercredi 20 août 2008

Quelque chose en moi de l'Indiana

Après le saut à l'élastique, j'ai décidé de mettre mes vacances à profit pour continuer dans les sensations fortes, en parapente puis en canyoning.





En me rendant compte qu'il est vraiment facile de mourir, je ne peux que crier "Viva la vida..."

jeudi 14 août 2008

La perfection n'existe pas

Vendredi dernier je me suis réveillé avec un mal de crâne comme ça et les pieds dégueulasses comme ça aussi. On aurait dit un lendemain de cuite, où en plus de boire j’aurais marché pieds nus dans la rue. Il m’a fallu un peu de temps pour me rendre compte que c’était effectivement ce qui s’était passé la veille, entre autres délices. Remarquez, avec des cocktails à 3$ on aurait eu tort de se priver. Et puis c’était aussi la meilleure des manières de dire « au revoir » à la grosse pomme. Une sorte d’apothéose alcoolisée. Et musicale : le juke-box est une invention fabuleuse, vous emmerdez tout le monde avec vos chansons, mais tout le monde danse aussi pour vous en quelque sorte, selon vos choix, et ça c’est jouissif.

J’ai d’autant plus profité de ces soirées sur l’ensemble de la semaine que les New-Yorkais sont nettement moins regardants que les Californiens sur la majorité, comme je l’ai déjà évoqué. J’ai aussi remarqué, en termes de différences Est-Ouest, qu’ils comprenaient mon doux prénom bien plus facilement – vous savez, quand vous commandez votre café ou votre smoothie et que vous le récupérez annoté d’un doux « Aurther » (dans le moins pire des cas.)
Mais je m’égare. Par où commencer, en fait ?? Par l’incroyable masse de Français agglutinés à chaque coin de rue ? Par ces pénibles et incessantes allusions à cette série dont je n’ai jamais vu un seul épisode ? Par ce « Wow, wow, wow!! » tonitruant lancé par un homme dans le bus lorsqu’un papi lui est passé devant, l’inondant, et nous avec, de sa puanteur acide, imprégnante et immonde ?

Par la nourriture ? Les glaces Ben & Jerry’s, les bagels cream cheese, les brunches, Brésilien ou plus authentique à Brooklyn, les salades du Yaffa Café, les smoothies de Jamba Juice, les divins yaourts glacés de Pinkberry, les délices thaïs de Sea, notre pique-nique à Central Park…
Les vapeurs de Red Bull, de rhum, de vodka, de Cosmo..?

En fait, au-delà des détails gastronomiques, alcoolisés ou anecdotiques, toute cette affaire a une nouvelle fois été une histoire de personnes.
Une alchimie parfaite entre ces amis que j'étais le seul à tous connaître au départ; trois lieux de logement, une résidence universitaire, un appart' et une auberge de jeunesse : par un total hasard il s'est trouvé que ces trois endroits se trouvaient à quatre blocs les uns des autres, ce qui à l'échelle de la ville est plutôt très bien joué...

5th Avenue, Washington, Union et Times Squares, Meat Packing District, Chinatown, shopping (découvrez Brooklyn Industries, et les Japonais d'Uniqlo !); une semaine de sorties, bars, restos, boîte, musées, ciné, musical… à la new-yorkaise et pas du tout à la touristique. Extra good point!
On s'est baladés dans l'East Village, à Brooklyn, Greenwich, Central Park, SoHo, Chelsea... On a visité le MoMa et le Met, vu (et applaudi !) The Dark Knight sur écran géant Imax à une séance sold-out à 00h30, vu (et applaudi !!!) Hairspray sur scène à Broadway, profité de la vue sur l'Empire State depuis le bar 230, joué au billard bourrés au Nowhere (et au Boiler Room, haut lieu de débauche évoqué en tête de post), dansé, enfin, à la fantastique boîte El Cielo; et épuisé notre bande originale de la semaine, entre Queen, Katy Perry and co.

Sept jours "orgasmiques", tout à fait, et même des jalons pour dans quelques mois, à confirmer lorsque confirmation il y aura. Fingers crossed, le jeu en vaut la chandelle...

La perfection n’existe pas, mais en la déguisant en quête du bonheur, toute subjective que soit la notion, on y tend plus ou moins bien, consciemment ou non. Et s’il s’agit de décider pour soi, de refuser de se plaindre et d’assumer son enthousiasme, les vacances parfaites ont pour moi existé, tout récemment, très simplement, au cœur des vibrations de New York City.

Merci B., C., C., L.
Merci E.
Et surtout merci G. : guide parfait, unanimement adoubé comme tel, et ami tout court - là aussi c'est unanime.

« I mean… You know… Kinda can’t stopping the beat! »

83 photos c’est sans doute trop, mais c’est un bon best-of des 523 de départ je trouve…
[NYC, 2-7 août, copyright B., C., E., G., L. and A. - Chronological order.]