jeudi 14 août 2008

La perfection n'existe pas

Vendredi dernier je me suis réveillé avec un mal de crâne comme ça et les pieds dégueulasses comme ça aussi. On aurait dit un lendemain de cuite, où en plus de boire j’aurais marché pieds nus dans la rue. Il m’a fallu un peu de temps pour me rendre compte que c’était effectivement ce qui s’était passé la veille, entre autres délices. Remarquez, avec des cocktails à 3$ on aurait eu tort de se priver. Et puis c’était aussi la meilleure des manières de dire « au revoir » à la grosse pomme. Une sorte d’apothéose alcoolisée. Et musicale : le juke-box est une invention fabuleuse, vous emmerdez tout le monde avec vos chansons, mais tout le monde danse aussi pour vous en quelque sorte, selon vos choix, et ça c’est jouissif.

J’ai d’autant plus profité de ces soirées sur l’ensemble de la semaine que les New-Yorkais sont nettement moins regardants que les Californiens sur la majorité, comme je l’ai déjà évoqué. J’ai aussi remarqué, en termes de différences Est-Ouest, qu’ils comprenaient mon doux prénom bien plus facilement – vous savez, quand vous commandez votre café ou votre smoothie et que vous le récupérez annoté d’un doux « Aurther » (dans le moins pire des cas.)
Mais je m’égare. Par où commencer, en fait ?? Par l’incroyable masse de Français agglutinés à chaque coin de rue ? Par ces pénibles et incessantes allusions à cette série dont je n’ai jamais vu un seul épisode ? Par ce « Wow, wow, wow!! » tonitruant lancé par un homme dans le bus lorsqu’un papi lui est passé devant, l’inondant, et nous avec, de sa puanteur acide, imprégnante et immonde ?

Par la nourriture ? Les glaces Ben & Jerry’s, les bagels cream cheese, les brunches, Brésilien ou plus authentique à Brooklyn, les salades du Yaffa Café, les smoothies de Jamba Juice, les divins yaourts glacés de Pinkberry, les délices thaïs de Sea, notre pique-nique à Central Park…
Les vapeurs de Red Bull, de rhum, de vodka, de Cosmo..?

En fait, au-delà des détails gastronomiques, alcoolisés ou anecdotiques, toute cette affaire a une nouvelle fois été une histoire de personnes.
Une alchimie parfaite entre ces amis que j'étais le seul à tous connaître au départ; trois lieux de logement, une résidence universitaire, un appart' et une auberge de jeunesse : par un total hasard il s'est trouvé que ces trois endroits se trouvaient à quatre blocs les uns des autres, ce qui à l'échelle de la ville est plutôt très bien joué...

5th Avenue, Washington, Union et Times Squares, Meat Packing District, Chinatown, shopping (découvrez Brooklyn Industries, et les Japonais d'Uniqlo !); une semaine de sorties, bars, restos, boîte, musées, ciné, musical… à la new-yorkaise et pas du tout à la touristique. Extra good point!
On s'est baladés dans l'East Village, à Brooklyn, Greenwich, Central Park, SoHo, Chelsea... On a visité le MoMa et le Met, vu (et applaudi !) The Dark Knight sur écran géant Imax à une séance sold-out à 00h30, vu (et applaudi !!!) Hairspray sur scène à Broadway, profité de la vue sur l'Empire State depuis le bar 230, joué au billard bourrés au Nowhere (et au Boiler Room, haut lieu de débauche évoqué en tête de post), dansé, enfin, à la fantastique boîte El Cielo; et épuisé notre bande originale de la semaine, entre Queen, Katy Perry and co.

Sept jours "orgasmiques", tout à fait, et même des jalons pour dans quelques mois, à confirmer lorsque confirmation il y aura. Fingers crossed, le jeu en vaut la chandelle...

La perfection n’existe pas, mais en la déguisant en quête du bonheur, toute subjective que soit la notion, on y tend plus ou moins bien, consciemment ou non. Et s’il s’agit de décider pour soi, de refuser de se plaindre et d’assumer son enthousiasme, les vacances parfaites ont pour moi existé, tout récemment, très simplement, au cœur des vibrations de New York City.

Merci B., C., C., L.
Merci E.
Et surtout merci G. : guide parfait, unanimement adoubé comme tel, et ami tout court - là aussi c'est unanime.

« I mean… You know… Kinda can’t stopping the beat! »

83 photos c’est sans doute trop, mais c’est un bon best-of des 523 de départ je trouve…
[NYC, 2-7 août, copyright B., C., E., G., L. and A. - Chronological order.]




















































































8 commentaires:

Delenda Lavingtaine a dit…

"Orgasmique !", "Titanesque !", "A volcanic meal !", "Céleste..."

(Ps: Je vais demander un copyright sur mes photos.)

Arthur a dit…

Je l'ai mis ! :O

Anonyme a dit…

Gnnnniarf! Souvenirs de (si) longs billets du même auteur dans le même pays!

Gnnnniarf! Souvenirs de cette ville que j'ai très envie de découvrir de nouveau dans ces conditions.

Gniarf, gniarf, gnnnnniarf!

Anonyme a dit…

je cloturerai ce voyage et ce post par le même et unique "mot" totalement sorti du coeur et qui résumé tout ça très bien : Aaaaaaaaaaaahhhhhh !!!!!! :D

Unknown a dit…

c'est qui ikare qui dit gnnniarf tout le temps? ça me plaît pas mal en fait..

merci arthur pour ce beau compte-rendu, les photos sont tops.. mais si, la perfection existe !

Anonyme a dit…

J'ai tellement tellement hâte d'y aller !!! Aaaaaah ! Et ton post donne encore plus envie !! Aaaaaaaaah !!! :)

Delenda Lavingtaine a dit…

C'est bien pour ça! J'ai besoin de flouze... ;-D

Anonyme a dit…

Je crois bien que tous les pédés vont à Gay Street pour prendre le panneau en photo :-D