I happen to like New York
I got here on a cold winter day, not feeling that good about it.
The next thing I know I'm in tears in a club, eight months later.
Sadness, what else?
I will be back.
...just meant to be.
I got here on a cold winter day, not feeling that good about it.
The next thing I know I'm in tears in a club, eight months later.
Sadness, what else?
I will be back.
...just meant to be.
Publié par Arthur à 17:34 2 commentaires
Lundi soir dernier je m'étais endormi vraiment tôt, complètement épuisé, déjà, par mon nouveau boulot tout frais.
Et puis hop, un moustique, vous savez, celui qui vient vous ronronner doucement à l'oreille.
Et puis hop, crise d'angoisse. Une bien belle - je n'ai pas fait semblant.
Le moustique n'est pas la cause de la crise d'angoisse; le moustique est responsable de mes yeux grand ouverts à fixer le plafond, et de mon impossibilité à me rendormir. De là, pensées noires et sombres pensées...
Tout s'est télescopé, ça n'était pas très joli à voir. Le nouveau job bien trop stressant et intense que j'allais être incapable de bien faire, tous ces gens que je n'aurais jamais le temps de revoir avant mon départ, ce mémoire que je ne terminerais jamais dans les délais, ma non obtention de diplôme, et New York qui s'étiolait et dont je ne profiterais plus. Jamais.
J'avais mis le paquet : palpitations, larmes, oppressement, la mort pour tout le monde... Une catastrophe !
Le lendemain matin tout allait mieux.
Ce lundi soir, une semaine après, c'est terminé, je ne suis plus étudiant. Pas encore diplômé mais le mémoire est bouclé, et même bâclé je sais que j'aurai mon précieux sésame pour la vie adulte.
Je me goinfre de New York à chaque instant, plus par les yeux et de diffuses sensations, mais c'est toujours ça de pris. J'y case quelques amis.
Et je prends mon rythme de croisière pour ce job le plus stressant et le plus excitant, très probablement, de ma courte carrière.
De là à dire que tout va bien il n'y a qu'un pas. Que je franchis. Allègrement.
Je savoure ces petites coïncidences de la vie... Très présentes autour de ces trois ultimes semaines new-yorkaises. Un écrivain qu'elle invite, et hop, le soir où je vais la chercher à l'aéroport je m'assieds dans le métro en face d'une jeune fille qui lit un bouquin de cet écrivain. J'attends l'avion et hop surgit dans le terminal une ancienne amie du lycée pas vue depuis cinq ans.
Et je termine New York à Brooklyn. A BAM. Oui, "BAM".
"BAM", et c'est en plus là que tout a commencé, un mois après mon arrivée, en mars dernier. Une folle semaine de sorties, annonciatrice des sept mois de bonheur qui ne manqueraient pas de suivre.
Je les chéris, ces petits signes qui ne disent rien mais encouragent tellement. Pour tout un tas de raisons, un certain vendredi soir de novembre dernier a eu une forte portée, dont je ne soupçonnais alors pas qu'elle atteindrait toute l'année qui suivrait. Ce soir-là, j'ai rencontré deux garçons qui sortaient du Théâtre de la Ville. Ils venaient de voir un spectacle. Celui-là même sur lequel je travaille en ce moment, ici, à New York. Juste avant de rentrer à Paris.
Je ne mentionne même pas les histoires maternelles de genou !
Mes envies d'avenir explosent, des désirs artistiques renaissent, je me love dans le cocon bienveillant du vieux théâtre de Peter Brook. Un grand air de Bouffes-du-Nord qui n'est pas pour me déplaire - pléonasme.
L'art resurgit, une certaine forme de reconnaissance est appréciée à sa juste valeur, le monde est petit et les contacts se cultivent, au même titre que les amis sont aimés.
Sur scène, un couple répète, un couple naît, se fait, se défait, s'embrasse et nous embrase. Tout s'imbrique avec moult délices.
Les mouvements, les couleurs, la musique. Les aimants. Tout est possible.
Demain, partons loin.
Et vous, dansez maintenant !
Publié par Arthur à 05:55 3 commentaires
Ta copine était en feu.
Toi tu palpites et tu pleures. Tu t'es rafraîchie. Tu me fais doucement redescendre. Me fait réfléchir. Mais je ne t'ai rien demandé ! Qu'est-ce que je vais faire de moi ?
La dernière minute habituelle, les impulsions et ne pas aimer ce qu'on pensait adorer. Se concentrer sur le long-terme - avec lui je reviendrai sur tes derniers mois. Mais lui, c'est sans toi -ugh.
Caught in a trap, I can't look back, baby I hate days like this.
Et pourtant ma belle, ce que tu vas pouvoir me manquer.
Publié par Arthur à 05:29 0 commentaires
Et soudainement il est là qui vous submerge, ce soulèvement bref et piquant du cœur, toujours prêt à vous ferrer à chaque moment charnière. Trois heures avant la fin de la dernière journée du stage – « comme ils ont passé vite ces sept mois ! », « que ces belles personnes vont me manquer ! »… Coïncidant en plus avec la veille d’un retour à Los Angeles. Il n’en fallait pas tant ! Une semaine avant l’un de ces jobs futiles, excitants, stressants et originaux dont on se rend bien compte qu’ils ne sont sans doute que l’opportunité d’un unique moment. Pour le moment unique je vous tiendrai au courant.
On parlera communication, aussi. Trop de qui tue la. Des volontés d’intégralité qui se muent en excès non assumés. L’entourage.
Je ne vous ai pas raconté Boston. Camille. Pride. Malo, Charles.
Et ces soirées impromptues prolongées avec la plus grande facilité jusqu’à l’aube, malgré l’alcool et les vapeurs oniriques (grâce à ?)… Les nuits à la belle étoile. Des rencontres, toujours. New York qui pleure. Qui sourit. Les interrogations minimisées. La fatigue extrême, physique, nerveuse, provoquée – la peur du contrecoup parisien. Pariquoi ?
Aux anges une page se tourne aussi, initiatrice de tout ce que je suis et ne suis pas aujourd’hui. Une bonne grosse page donc. Débordante de tendresse à la californienne. Laurent…
East Village, nuit d’été, le saxo gonfle les cœurs, les sourires paisibles dans la nuit douce.
Vous vous rendez compte, que le temps court ? Se rit de nous ?
La musique, les podiums, la sueur et les poils.
Les pages tournent tellement vite. « Ça, c’est fait. »
Donnez-moi du rêve et du voyage. De l’argent. L’insouciance et l’incertitude délicieuse de terminer pour ne pas vraiment savoir quoi recommencer. Jouer à la Bohême, ne pas plus anticiper, foncer dans le tas, prendre les choses comme elles viennent, être là où le vent porte. Emporte.
Que ce cœur se soulève encore beaucoup.
Publié par Arthur à 03:13 1 commentaires