jeudi 24 juin 2010

Just dance

Le nouveau blog est arrivé.



samedi 19 juin 2010

Lisez-moi jusqu'au bout du monde

Outre-Manche pour commencer. Puis en Asie, en Australie, partout en Europe, en Afrique, en Amérique... Je voulais un tour du monde ? Je l'ai, il arrive. Et rémunéré. Et cultivé. Je travaille à Londres pour préparer la tournée d'un spectacle de danse contemporaine - nous nous envolons en septembre.


Non seulement c'est très très chouette, mais c'est aussi l'occasion pour moi d'entériner mes envies d'écriture. Après trois ans sur ces douces pages (et vous comme moi nous abstiendrons de tout commentaire sur le temps qui passe, vite) j'ai envie d'offrir à cette nouvelle expérience qui s'ouvre là, devant moi, un écrin en quelque sorte plus officiel, plus professionnel. Un quatrième blog, parfaitement. Des chroniques dansantes, du bout du monde et du bout de moi-même.

Ceci est le 178e et dernier post de Tribulatorium.

Merci pour vos 27 438 visites, merci de continuer à me lire - la suite des aventures, c'est tout de suite.
Le lien arrive, ces jours prochains. Stay tuned.

mercredi 9 juin 2010

Nous mourrons

C'est du futur simple. Nous le savons, que nous mourrons.
Pourtant je suis terrifié par la mort. Et c'est récent. Avant je m'en moquais. Désormais elle m'angoisse terriblement, le soir dans mon lit.

Il y a l'aspect narcissique des choses. Je ne crois en rien après la mort. Nous disparaissons, nous n'existons plus jamais. C'est le néant éternel. Difficilement concevable pour nos esprits bornés. Pourtant j'y crois dur comme fer. Et l'idée du rien pour toujours, de ma non-existence à venir, me terrorise.
Plus légitime, il y a l'angoisse terrible de perdre les gens qu'on aime (le mal-être qui en découle pourrait être lui aussi rattaché à une certaine forme de narcissime - mais ce soir là n'est pas la question.) Je vieillis, et comme nous en discutions il y a peu avec des amis, les situations de mort autour de moi vont être de plus en plus fréquentes, j'en suis conscient.
Enfin, cet éphémère, cette relativité... tournent tellement de choses en ridicule. Fi des clichés, je ne peux simplement pas me résoudre à compliquer la vie plus qu'elle ne l'est déjà, tout comme je ne puis me résoudre à gâcher des moments, à ne pas profiter du paroxysme de tout et de chacun, partout, tout le temps.

Profiter pour soi, c'est pour moi une forme d'altruisme. De celles qui nous font dire, lorsque l'on perd quelqu'un qu'on aime, que cette personne a eu une belle vie. Qui ne nous ôte aucune tristesse mais nous rassure sur l'existence accomplie et épanouie de cette personne. Je crois que je veux quelque part que l'on se dise quand je mourrai que j'aurai pris tout ce qu'il y a à prendre. J'aurai beaucoup donné aussi. Mais en tout cas personne ne sera désolé pour moi. On sera triste, mais les choses se passent, sont ce qu'elles sont. Je serai mort, ce sera un fait inaltérable, et il faudra composer avec cette idée en gardant à l'esprit que ma vie aura été belle. Tout cela est toujours très narcissique.
Mais pas seulement. Saisir chaque seconde, chaque opportunité, c'est une forme de générosité, je crois.

Toi, tu as été tellement généreuse que ce ne sont que des images éclatantes qui me viennent à l'esprit alors que je pense a toi. Toujours ce sourire qui embrassait le monde entier, ce rire tonitruant qui embrasait nos assemblées. Tu as vécu des choses terribles, vraiment, et tu ne t'en cachais pas, mais tu avais toujours un recul sain et serein pour les évoquer, et tu ne te départais pas de tes étoiles dans les yeux. Jamais je n'ai senti chez quelqu'un d'autre un tel désir de vie, un tel appétit pour le simple bonheur. Ton affection, ton amour ont toujours été entiers et limpides. C'est tout cela que j'appelle ta générosité. Tout cela qui me retient, je crois, de trop sombrer, alors qu'à ton tour tu es partie. Comme ça, sans prévenir, presque sur un coup de tête.
Quand je pense à toi, je n'ai que des bons souvenirs. Oui, merci du fond du coeur pour cette générosité.

Tu vas beaucoup me manquer.