Se faire violer à Central Park
Errer dans Central Park, c'est passer d'un extrême à l'autre.
Notamment lors d'une douce soirée d'été.
Les couples amoureux voguent tranquillement sur leur petite barque tellement romantique, un jazzman solitaire souffle quelques notes réconfortantes dans la chaleur du soir qui tombe, puis ce sont quinze djembés endiablés qui font danser les jeunes et les vieux autour d'un banc; un violoniste accompagne ce mime immobile. Les familles déambulent en criant, les joggeurs courent en suant, des effluves enivrantes de substances diverses vous chatouillent les narines et les skaters passent et dépassent tous ces groupes bigarrés. C'est frais, c'est classe, c'est décalé, c'est original, cliché et pour le moins diversifié. En descendant par l'Est, les musées. Whitney, Guggenheim, Met... Aux extrémités Nord, Columbia et Harlem. Plus au Sud, "The Great Lawn" et ses concerts du Philharmonic, Anne Hathaway qui déclame Shakespeare en plein air, à deux pas d'un petit lac bourré de tortues.
Tout est bon pour faire taire la rumeur de la ville.
Et ça marche.
Je dépasse ce conglomérat bariolé pour arriver à un enchevêtrement de petites allées tout droit sorties du Wonderland de Lewis Carroll. La nuit tombe, il fait sombre. Je me perds tranquillement. Croise un paisible raton laveur. Un deuxième. Un homme torse nu. Tiens... Je comprends qu'au-delà de la "réserve naturelle" de Central Park ("The Ramble"), je me trouve aussi très vraisemblablement dans un parc naturel pour bears et autres espèces 'cruisantes' de la faune (et la flore) gaies. Pourquoi pas... Sauf qu'au-delà de 'surréaliste', c'est le côté glauque et vraiment pas rassurant de la chose qui pointe le bout de son nez.
Cette ville est décidément pleine de surprises.
1 commentaire:
Rassure nous, en dépit du titre, il ne t'est rien arrivé de fâcheux tout de même ?
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