La vie parisienne
Me voilà à Londres. Il fait beau et chaud, de moins en moins jour après jour mais on se raccroche à ce qu'on peut.
L'autre matin j'ai vu une voiture en accrocher une autre assez méchamment. Ça m'a rappelé à ma pauvre condition de Frenchie : je ne sais jamais de quel côté de la route je dois regarder pour traverser. Dans le doute je regarde toujours des deux, mais le reflexe prédominant demeure de regarder à gauche comme si les voitures roulaient à droite, alors qu'il faudrait que je regarde à droite car elles roulent à gauche.
C'est comme le cours de la livre par rapport à l'euro : impossible de me foutre dans le crâne que ça n'est pas la même monnaie, du coup je trouve tout soudainement très peu cher - ce qui n'augure rien de bon au vu de mes piètres qualités de fourmi.
Le week-end dernier avant de partir, mes amis m'ont fait l'honneur de leur présence et de leur humeur gaie dans la demeure familiale en banlieue, incidemment pourvue d'une piscine. Quelques piliers essentiels manquaient, mais le gros des troupes était là. J'y ai appris que les soirées de départ réussies ôtaient toute envie de partir.
Pourtant je commence à être rompu à l'exercice, en toute humilité. Et géographiquement parlant, après Los Angeles et New York, Londres c'est du pipi de chat.
Absolument. En même temps, c'est un vrai job, sur la durée, et qui me fait passer au moins toute l'année 2011 dans une valise. À ne pas vraiment voir ces essentielles personnes. Après huit mois à leur chevet ça n'est pas rien. Ça déchire un peu le coeur quelque part, il faut bien l'admettre.
Je trouve que j'ai fait un choix très excitant en acceptant ce travail. Mais moins facile qu'il n'en a l'air de prime abord, je tiens à le dire. Un choix qui met de la poudre aux yeux, une opportunité qu'il ne fallait pas rater et que j'ai saisie, mais pour laquelle il va falloir s'accrocher.
Pour ceux qui ne comprendraient pas de quoi je parle, restez aux aguets, un nouveau blog dédié à cette nouvelle aventure est under construction. Gageons que dans quelques semaines je m'y épancherai sur tout le fun estival londonien dont je profiterai, et sur mon excitation à faire ce tour du monde dansant ces prochains mois.
D'ici-là je râle contre les affres administratives d'une énième nouvelle installation, compte en banque, sécu et consorts.
Et la non mois fameuse, prise de tête et stressante quête d'appartement. Débutée avec une Française qui m'a payé un verre après la première visite et un propriétaire qui m'a ramené en voiture, achevée à l'instant où je vous écris : je viens de poser mes valises at home, sweet home, près du parc de London Fields, à quelques mètres de Broadway Market et quelques minutes de Brick Lane. J'irai au bureau en longeant un canal, à pied ou à vélo.
Le travail, parlons-en. Tout va bien. J'avais oublié à quel point il était épuisant de travailler. Je ne vous parle même pas d'un rythme intense, mais de rythme tout court : cette simple reprise en tant que telle m'a complètement mis à plat. Pour me consoler, la seule chose qui traînait sur mon bureau à l'arrivée était un exemplaire du dernier Têtu. J'ai beau savoir qu'il y a un portrait du boss à l'intérieur, le trouver sur mon bureau à moi m'a fait esquisser un sourire.
Cheers!
1 commentaire:
C'etait difficile de lire, mais j'ai en compris presque toute. Merde, ta langue est très dure. Mais, il faut que je parle, comprends et écris très bien.
J'ai peur de mon test.
De toute façon, bonne chance a Londres. Tu déjà me manques.
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