mardi 27 mai 2008

Au travail !

Paresseux de nature, je n'ai jamais fourni d'efforts consistants que lorsque le domaine auquel ils s'appliquaient me passionnait. Le reste du temps, je me suis toujours trouvé partisan du moindre effort. Aussi, quelle n'est pas ma surprise de me retourner sur le semestre qui vient de s'achever, et de constater que je n'ai sans doute jamais autant travaillé scolairement de toute ma vie ! J'en suis tout désarçonné. J'ai beaucoup simulé : dirigeant tour à tour de Ben & Jerry's, Bonduelle, d'une entreprise d'ameublement, de Smart, Renault, Lafuma, d'une entreprise d'électro-ménager et d'une plate-forme téléphonique; représentant de la Chine au Conseil de Sécurité de l'ONU; mes examens ont eux porté sur InBev, premier groupe brassicole mondial, sur un partenariat Apple (via iPod) et Nike, sur de la fiscalité, du droit du travail, la régionalisation des politiques culturelles, le chômage keynésien et l'efficacité économique dans un contexte de mondialisation.

Fort de cette liste qui parle beaucoup pour ne pas dire grand chose, j'ai également brassé du vent et commencé à déballer mon peu de culture générale en vu du grand oral de la semaine prochaine : le droit de mourir, Facebook, Israël, les réformes ou le traité de Lisbonne. Il faut savoir, et pour savoir il faut travailler. Point.

Ce grand oral qui sanctionne quatre années paliennes ("de Sciences Po"), sanctionne aussi toute une époque. Mon esprit ce soir n'est pas particulièrement prédisposé à une nostalgie prématurée, mais force est de constater que l'année prochaine, la dernière année, n'aura rien à voir : trois mois de master 2 (j'ai appris aujourd'hui que j'étais reçu en "Culture et développement", clap clap clap) et six mois de stage "de-fin-d'études-de-pré-embauche".
Je m'y prépare avec un autre stage, dès cet été, de juin à septembre, du côté de Ménilmontant. Il faut ce qu'il faut. Je suis ravi de retrouver Paris pour plus de quinze jours, et ravi de ce stage tout court, qui promet d'être intéressant et formateur et, cerises sur le gâteau, se trouve être rémunéré et offrir deux semaines de "congés payés" début août.
J'anticipe mes week-ends franco-européens et mes vacances américaines !

J'anticipe aussi le vrai-monde-du-travail-des-grands qui se ramène l'année prochaine, si tout va bien et si je ne suis pas tenté par un passage à la Fémis ou assimilé, monde séduisant que j'ai hâte de découvrir, intellectuellement, professionnellement et pécuniairement parlant (aussi, oui !)
J'anticipe la diminution exponentielle de mes futures vacances, dans un premier temps du moins - et mes regrets de péteux de n'avoir pas davantage profité de certains privilèges dont je bénéficie.
Malgré tout, c'est l'impatience qui domine.

Sommairement, j'ai hâte de me lever tôt pour gagner plus - plus de quoi je ne sais pas, mais plus !

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Une grosse pensée pour toi et pour ton Grand O (dont tu risques de te souvenir toute ta vie...La preuve, mon sujet de Grand O : "l'abondance d'informations disponibles permet-elle d'améliorer la gestion des affaires publiques?".
1 heure. Enjoy.)
Merdeuh-merdeuh-merdeuh!
et des bises!

matorif a dit…

ouh là là ! il va falloir que tu me racontes tout ça, à la lecture de ton post, dix questions se sont bousculées dans me tête ! allez bon courage et see u soon in Paris pour la summer party :D