lundi 7 juillet 2008

Dionysos + Mika + Asa + AaRON + Etienne de Crécy + Brodinski + Les Cowboys Fringants + The Gossip...

Un week-end en musique et en soleil qui a tenu toutes ses promesses !


Un Virgin Show au Parc des Princes vendredi, qui était finalement bien ce que j'espérais, à savoir un vrai concert de Mika et trois premières parties. Du côté de celles-ci on zappera Yelle, que je commence à connaître et qui serait tout à fait audible (et même très dansante) si elle ne chantait pas et laissait la scène à ses deux compères batteur et mixeur; on zappera aussi les fadasses et sans intérêt Panic At The Disco!, énième groupe de pseudo-rock américain pour teenagers prépubères.
En revanche, on se lèvera tous pour Dionysos, emmené par l'hystériquement génial Mathias Malzieu, qui ne cache pas sa joie de chanter dans un stade devant 50 000 personnes ! Beaucoup de chansons du dernier album, La mécanique du coeur, un conte bientôt adapté au cinoche par Besson. Mais c'est quand le groupe glisse discrètement Song For Jedi au milieu du concert que le Parc s'électrise vraiment...

Tout le monde est donc bien échauffé lorsque les bâches noires sont retirées de part et d'autre de la scène, pour révéler le décor unique spécialement créé pour ce concert de Mika : une gigantesque tête de clown psychédélique aux couleurs de son album, accueillant des écrans dans ses yeux et son nez, et la scène dans sa large bouche. Quelques animations poétiques achèvent de rendre hommage au monde du cirque en guise d'introduction : équilibristes, acrobates, jongleurs... avant que ne résonnent les premiers accords orgasmiques de Relax !
A ce stade, je suis curieux de voir ce que donnera le show, mais un brin déçu, en grand fan qui se respecte, de constater que la set list sera a priori identique à celle de la tournée d'automne. Le compère a beau n'avoir pas sorti de nouvel album depuis, j'osais espérer qu'il bouleverserait radicalement la tenue de son concert, et ce au-delà du décor et de la mise en scène (cette dernière demeurera tout le spectacle proche du cirque : ballons, confettis, costumes colorés dans tous les sens... Un peu too much en fait.)
Mais je cesse en fait de déchanter assez rapidement, tant il apparaît évident que Mika au Parc des Princes après seulement un an et demi de percée musicale, c'est tout sauf une imposture : son univers, ses chansons, sa voix, se prêtent génialement bien à la grandiloquence du lieu, et nous sommes cinquante mille à n'applaudir que lui - l'ambiance est démentielle.
Et Monsieur Mika parvient finalement à nous surprendre : en chantant Rain en acoustique, très bel opus inédit du deuxième album à venir; en reprenant I Just Can't Get Enough de Depeche Mode, là encore un choix judicieux tant pour lui que pour le stade; enfin en nous gratifiant de deux rappels, après "l'officiel", après Lollipop et son explosion finale, après la fin habituelle du concert : Grace Kelly au piano, mais surtout intégralement en français, et Relax en remix, qu'il nous laisse gueuler euphoriquement, laser-show dans tout le stade à l'appui - et moi qui n'en peux plus de bonheur, tant cette chanson est forte, et tant elle mérite définitivement, en plus de l'ouvrir, de clore ce concert vraiment réussi !

Du coup j'étais, une fois n'est pas coutume, beaucoup moins excité par Solidays samedi et dimanche. Et pourtant cette deuxième édition (en ce qui me concerne) du festival solidaire contre le sida a elle aussi tenu toutes ses promesses ! Pas de pluie en fin de compte, du soleil qui chauffe, des bénévoles toujours aussi investis et des stands en veux-tu en-voilà pour nous sensibiliser intelligemment à la lutte contre le sida, contre l'homophobie, contre les J.O de Pékin, pour "emmerder tous les bouffons qui nous gouvernent"... et en musique, surtout.

Avec Asa (prononcez "Asha") d'abord, que j'avais découverte tout récemment et dont j'aimais beaucoup les belles chansons aux sonorités folk africaines (la belle est Nigérienne.) Ce fut très agréable de l'écouter.

Vinrent ensuite les deux (quatre sur scène en fait) compères d'AaRON, qui m'ont eux en revanche diablement conquis : le mariage piano-voix qu'ils opèrent, soutenu par une violoncelliste et un batteur, se révèle redoutablement efficace - entraînant et envoutant, je recommande chaudement.

Ce samedi j'ai aussi suivi de loin, voire de très loin, Cali, Devotchka, Yael Naim (pas folichonne en live) et, pour le concert des 10 ans, Jeanne Cherhal, La Grande Sophie, Renan Luce qui nous a littéralement marché dessus, ou encore Didier Wampas.
On n'est pas resté pour le "grand retour" de NTM, lui préférant la transe réussie d'Etienne de Crécy dans son grand carré de lumière aux projections multiples, avant de conclure par le Ch'ti DJ très mignon qui monte qui monte (il n'a du Nord que l'origine ces jours-si, tant il tourne partout dans le monde) : le tip top Brodinski et ses mixes endiablés !

Dodo à 4h30, on recommence le dimanche. En fait non, on démarre d'abord par quatre heures au soleil (je brûle je brûle) à faire la queue pour du saut à l'élastique, du vrai qui fait très peur et beaucoup de bien en même temps... (Récit à suivre, je compte sur mon téméraire camarade élastique F. pour les photos, et vidéos surtout, de l'événement.)

On rate du coup The Ting Tings (mais ça le valait, le coup), et on démarre nos concerts dominicaux avec Les Cowboys Fringants, grands frères québecois de Louise Attaque, véritable institution chez nos amis de là-bas, qui conquièrent peu à peu le novice que je suis, à grand renfort de rock enivrant, plus violon et accordéon, et textes engagés en rab'. Le tout à la sauce québécoise, c'est beau et rigolo.

Les rockers anglais de Foals m'agacent, nous boudons IAM... et bouclons le week-end explosivement avec The Gossip et sa génialissime leadeuse hystérique Beth Ditto !! Son rappel avec Standing In The Way Of Control était énorme, comme elle, toute en bikini et serviette sur la tête, à prendre des bains de foule au milieu de fan(e)s tout aussi hystériques sinon plus, seins nus pour certaines d'entre elles - et à terminer allongée comme une baleine sur l'un des amplis qui encadrent la scène, au grand dam de la sécurité.
Mais une très belle baleine, déjà icônique, pour clore un week-end musicalement culte et orgasmique*.

*Je commence à manquer d'adjectifs, c'est dire si c'était bon...

2 commentaires:

Unknown a dit…

en juin : "le "bon..." est devenu orgasmique !"
en juillet : "les premiers accords orgasmiques de Relax"
"un week end musicalement culte et orgasmique"

et voilà qu'on galvaude l'orgasme maintenant ! quand tout est orgasmique, plus rien ne l'est...

c'est triste.

Arthur a dit…

@ Baptiste > Un orgasme triste ? Diantre non, quelle horreur !

Chacun ses tics de langage, sans explication bien sûr... Pouet !
(Je suis fier que tu analyses chacun de mes billets :))