samedi 27 septembre 2008

Bois puis urine

Une fadeur à laquelle il n'était pas habitué. "Fadeur lilloise" : l'oxymore absolu depuis quatre ans. Et pourtant en quatre jours il s'était fermement ennuyé, comme jamais - trop peu de cours; il avait joué au blasé que trois mois de sursis dans le Nord ne séduisent finalement pas; il avait plus ou mois snobé, plus ou moins inconsciemment, ses amis de toujours.
Avant ce vendredi soir qui était revenu aux fondamentaux : profiter de chaque seconde, se laisser porter, de temps à autre.
Seulement, quelques bières et autres diablotins ne résolvent pas tout : il voulait, et cela n'a strictement rien à voir, retomber amoureux, pour de vrai. Être un vieux con rangé dépendant, inoffensif et ridicule, sincère. Souffrir et faire souffrir (genre !) Partager. Aimer, encore.
On avait beau lui dire de ne pas chercher, il s'attendait en permanence à la rencontre.
Qui vivrait verrait.
Indépendamment de tout, entre le houblon et la chasse d'eau, Lille retrouvait soudainement sa belle saveur originelle.

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