Street Tempo
Et voilà, c'est l'été !
Un peu difficile de s'en convaincre depuis deux jours, mais au moins la pluie nous aura épargnés jeudi soir, alors que le tout Paris était dans la rue, à s'égosiller, taper, crier, chanter, hurler, rythmer, danser, se trémousser ou encore boire.
Pour nous, tout a commencé à République, pour peu de temps, avant que nous ne rejoignions Rambuteau par Temple, Turbigo, Bailly et Beaubourg. Johnny était au café du coin.
Des pâtes à l'angle de Saint-Denis, la crainte des foudres célestes, et puis, rassurés, nous nous faisons offrir une glace à la hauteur de Pompidou où, sur la place, la capoeira nous excite avant de céder la place à une trépidante et très prenante batucada népalaise qui n'en est pas une (ni batucada, ni népalaise) - nous filons ensuite par le Renard et Arcole, doublant Notre-Dame en piétinant Jean-Paul II.
C'est à présent l'heure des fins de phrases qui se muent en chansons, pour le plus grand bonheur musical des badauds du parvis. Petit Pont et Montebello, Pont au Double et bis d'Arcole - pause. Non, en fait, après quelques fantasmes de batteries, ce groupe face à la Seine est très mauvais. Préférons-lui le Marais. Soit ! Hôtel de Ville et Rivoli, à babord toute, nous sommes chez les Mauvais Garçons.
A l'angle de la Verrerie, le miracle se produit. Capitaine Flamme est parmi nous. Foule compacte, dense, danse, mouvante et féline, émouvante intrépide. Jouissif. Na na na na na naa nanana nanana - free from desire, tout simplement (ou pas). Pour faire "comme si", nous prenons les Archives, la Sainte Croix de la Bretonnerie, et par le stratagème de Moussy, nous retrouvons exactement au même carrefour, même angle, même musique, même jouissance. It's raining men! Tenons-nous par la main, nous fendons la foule dans l'autre diagonale. Pause. Vodka(s). Première rencontre fortuite de la soirée - nous aurons eu au final une folle propension au croisement d'anciennes connaissances. On tente l'audace - le résultat est rigolo, pas satisfaisant.
C'est ensuite le Roi de Sicile qui nous accueille, pour quelques tubes défenestrés, lancés sur une foule bigarée qui se bagarre (un peu). Seins nus, ça mate, ça frotte. Duval, les Rosiers, Vieille du Temple. Le Marais s'assèche... Nous gagnons Braque.
C'est le début de la fin. La désolation nous prend par surprise, dans ce bar prépubère où nous échouons sans trop de hasard. Le temps d'une réflexion sociologique, et nous quittons les lieux, soudain vieux et fatigués.
Il est encore trop tôt, mais il est déjà tard : le vague gémissement de la musique se fait plus lointain, incertain murmure étouffé par les rumeurs de la ville. Paris a vaincu. Les notes faiblissent. Mais nous continuons à chanter ! Johnny aussi, lorsque nous le recroisons.
Deux heures de traversée nocturne plus tard, nous nous endormons.
Etourdis.
6 commentaires:
Je suis admirative : toi, tu as réussi à résumé cette soirée chaotique et délicieuse, Merci ! :)
...et toujours un souci avec les 'er'... Nevermind !
J'ai trouvé cette edition de la fete de la musique assez moyenne en fait...peut-etre la crainte de la pluie qui les a refroidi! va savoir...mais j'ai tout de meme pu me faire plaisir en suivant le cortège d'une batucada brésilienne celle ci (je ne savais pas qu'il en existait d'autres...) du coté d'oberkampf : un pure moment de bonheur! ;)
salut ! j'ai vu sur ton blog californien que tu étais à Sciences Po... Je rentre en master affaires publiques au mois d'octobre. La plupart de mes amis sont à Sciences Po, et sont en ce moment encore à l'étranger pour leur année de "césure" comme tu dis. Je comprends ce que tu veux dire par le sentiment de l'infinité qui te pousse à vouloir repousser ton départ indéfiniment.
amicalement et à très bientôt ;)
Gay Pride samedi avec les filles. Tu viens avec nous??
A part ca, I'm well crap pour decrocher le telephone I know. Et disons que je sais jamais trop quiand t'appeler, meme si ça n'excuse rien. vais essayer mtn tiens. XXX
@ Elisa > My pleasure :p
@ Dr. Miky > Rien ne vaut une batucada népalaise.
@ Jean-Michel > A bientôt :)
@ Eléonore > Toute la question est de savoir si tu as reçu mon mail ?? Ou alors la connexion de pensées est assez impressionnante ^^
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