lundi 23 juillet 2007

Retours vers le futur

L’air de rien, le temps passe.
Et comme bien souvent à une vitesse hallucinante, notamment pour ce qui s’annonçait être une « longue période estivale ». Au-delà du fait qu’on s’éloigne de plus en plus de toute notion d’été, météorologiquement parlant, je suis simplement sur le cul de constater que sur les « cinq mois d’été parisien » sur lesquels je bavais fin avril, déjà trois sont passés.
Aïe, ouille, vient le moment de faire le bilan de tout ce qu’on comptait faire et qui n’a toujours pas été entamé (les résolutions du Nouvel An, très peu pour moi, je leur préfère celles d’été, que je tiens tout aussi peu, mais que je trouve plus logiques, la « coupure » étant plus nette) – au cas où l’on se sentirait motivé pour les deux mois restants (et pourquoi pas ??)
Vient aussi le moment de se projeter plus en avant, plus concrètement, sur ce qui vient après ces « deux mois restants ». Et de ce côté-là, la semaine dernière a été riche en immersions dans des univers déjà connus, mais sous leur nouvelle forme, celle qu’ils arboreront dès la fin septembre pour l’année à venir.

Deux passages à Charles-de-Gaulle pour récupérer des Argentins qu’on n’avait pas vus depuis plus d’un an. Comme des Suédois, une Espagnole, un Italien, un Québécois et une Américaine avant eux, nous nous murmurons « ça fait bizarre », mais pas en direction de nos retrouvailles, plutôt pour souligner l’étrangeté de revoir ces personnes chères en ayant l’impression de les avoir quittées la veille. En fait, rien que de très normal, j’imagine… On se fait une montagne d’une année, mais douze mois, c’est court.
En revanche, la journée à Lille a été un chouya différente. Peut-être parce que j’appréhendais un peu le retour dans le Nord ; peut-être parce que la capitale des Flandres n’a jamais paru aussi petite et vide en ce 20 juillet, après Los Angeles et Paris ; peut-être juste parce que nous étions angoissés dans notre quête d’appartement. Angoissés à juste titre je dois dire, car nous nous y sommes pris tard, et après avoir écumé la ville dans tous les sens à pied, et ses 324 agences immobilières accessoirement, nous étions toujours bredouilles en milieu d’après-midi. Panique à bord ! Et coup de bol immédiat en la personne de ce 122m² rue Nationale, au croisement du boulevard de la Liberté pour les connaisseurs (il y en a...)
Peu cher, trois grandes chambres, une cuisine de ouf, et une chambre de bonne en bonus – vous pouvez déjà réserver. Parce que Lille, c’est beau, c'est bon, et ça vaut le coup d’œil ! Si si.
Après la panique, le soulagement donc.

Quant à la soirée de samedi, elle a « fait bizarre » aussi, puisque j’ai carrément replongé dans mes années lycée, mais au contact de gens que je ne mourais pas forcément d’envie de revoir. Mais la dragouille s’est révélée rigolote, et a rehaussé le niveau de la fête.

Dimanche, ma famille néo-calédonienne s’en retournait sur son île, après trois mois d’intense visite. Il va nous falloir attendre deux longues années avant de les retrouver, et des choses auront changé. Il y a beaucoup de chances pour que les retrouvailles soient comme à leur habitude toutes « naturelles », mais deux ans, a fortiori, c’est plus que douze mois…

Alors voilà, la famille, des miettes du lycée, les paliens en force, l’appartement ; et même un héros binoclard cicatrisé… Sans oublier une balade nocturne parisienne sous une pluie battante à trois heures du matin.
Rien de bien nouveau sous le soleil donc, dans la forme en tout cas. Mais sur le fond, je place mes billes pour un nouvel angle d’approche de ces grands classiques de mes étés, volontairement ou malgré moi d'ailleurs. Et c’est là toute la différence. Parce qu'on ne maîtrise pas tout et que des éléments familiers peuvent à l'avenir se révéler très changés.

L’air de rien, le temps passe, et il fait du bien.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

je confirme, croisement rue nationale/rue de la Liberté = endroit stratégique, entre le vieux Lille, la citadelle et la Grand place. A quand la première open party ? Et ok, Lille c'est pas Los Angeles, mais c'est pas mal non plus ? (il y a pire : la Belgique ;) ).
Un "palien" (aargh) parmi d'autres.

Anonyme a dit…

billet intensément nostalgique ou bien? (je viens de regarder paris je t'aime, ça a du déteindre un peu sur moi)

Anonyme a dit…

Bien placé l'appart en effet !
122m² pour combien de personnes ?
Compte sur mes visites au cour de mes week-ends parentaux :)

Arthur a dit…

@ Mathilde > Ah mais non pas du tout nostalgique :D
Au contraire...

@ Henrisson > 122m² à 3, ce qui fait une moyenne de 40m² par personne - sans oublier la chambre de bonne sous les toits, qui aura les honneurs de nos guests, week-ends parentaux ou pas :)

Michael Saint Pol a dit…

Il parait que dans la quête de son accomplissement personnel, on revient tjrs à son point de départ, car c'est là que l'on trouve ce que l'on cherchait. Mais après s'être enrichi de parts et autres ailleurs, on revient plus à même de le comprendre...

Arthur a dit…

@ "Palien" (aargh) parmi d'autres > C'est très bien la Belgique...
Pour l'open party, il va falloir te faire connaître, cher Anonyme, ça risque d'être select ;)

@ Mike > C'est bien possible, je te tiens au courant !