lundi 9 juillet 2007

Solidays

…ou une semaine pleine de décibels qui s’achève mieux qu’elle n’avait commencé.
Le commencement, c’était mardi, au Zénith – mais nous ne nous étendrons pas, les Arctic Monkeys ayant livré une performance très décevante.

Par contre, sur les Solidays du week-end, avec Martin, Ondine, Lucie et Alexandra, il y a de quoi dire !
C’était une première pour moi, et même plus que ça; première fois, première fois à un festival, première fois à l’Hippodrome de Longchamp, première fois que je fais tant de concerts en si peu de temps. (Soit 27 heures de musique en trois jours. Ah, bon…)
Première incursion forte et digne de ce nom dans le monde associatif et engagé, aussi. Le sida tue, toujours, ici, ailleurs - tant d'éléments de prévention élémentaires ne semblent pas acquis, tant l'injustice Nord/Sud est grande, qu'un artiste qui le clame devant 15 000 personnes, ça ne peut jamais faire de mal.

Je suis partisan des messages en musique, des revendications festives et autres implications artistiques - le message passe selon moi au moins toujours aussi bien, et la motivation semble toucher plus de monde.

Côté musical, il y eut du bon, du moins bon, et du très très bon.
Dans le moins bon, Lauryn Hill ne s'en est sortie que sur "Killing me Softly", Marcel et son orchestre n'ont été séduisants que quelques minutes avant d'être prises de tête, Le Peuple de l'Herbe m'a écorché les tympans, Tokyo Ska Paradise Orchestra nous a soulés, Yannick Noah nous a laissés de marbre (sauf sur "Saga Africa", on avoue), tout comme Editors, Nelson et The Sunshine Underground; et Sinclair ne m'a fait ni chaud ni froid.
Le bon, ce fut Superbus et Kaolin, sans plus. Alors oui, nous avons raté Renan Luce pour la fille de la Nulle Lauby. Et alors ?!

Quant au très très bon... Aaaaaaaaaah, le très très bon...
Je ne mentionnerai vraiment avec plaisir que les concerts de cette dernière catégorie, qui ont retourné l'Hippodrome et ses 130 000 spectateurs !

On retiendra donc les excellents rockers de Kaiser Chiefs, de vraies bêtes de scène; le doux spleen alcoolisé de Paolo Nutini, susurré d'une voix suave, entre compositions originales et excellentes reprises, notamment la chanson du Roi Louis dans Le livre de la jungle; la folie manouche contagieuse de Samarabalouf, ou comment deux guitares et une contrebasse peuvent enflammer une scène; la berçante mélancolie de Sean Lennon; la fabuleuse énergie de ma chouchoute Lily Allen ("Littlest Things", c'est d'elle ;o)), débarquée sur scène la clope et la bouteille à la main : "Bonjour, je m'appelle Lily Allen et je suis un petit peu drunk!"; le fol entraînement de foule des rengaines connues des Motivés; la transe absolue qui s'est saisie de nous (de moi ?) sur le funk orgasmiquement électro des New Yorkais de !!! (prononcez "chk chk chk"); le reggae entraînant de Gentleman; la douceur africaine du timbre d'Ayo; l'émotion et la justesse des textes de Grand Corps Malade; et enfin, incroyable mais vrai, la folie déchaînée et ahurissante de Diam's, qui pour le coup a vraiment conquis TOUS les publics, et j'assume très bien de m'y inclure !!


Côté météo, soleil, coup de soleil, et Converse à la gadoue le dimanche après-midi (quand même, tant de soleil en si peu de temps, c'était trop, il nous fallait bien un peu de pluie...)

Au final un grand week-end, sur le plan du pur plaisir musical, des agréables découvertes et de l'engagement associatif. Ca bouillonne littéralement de partout, et si d'aucuns idéalistes optimistes (moi ??) pourraient regretter que les artistes ne se produisent pas bénévolement, ils seront bien forcés d'apprécier les réductions de cachets parfois importantes qui sont consenties, pour consacrer le plus d'argent et d'énergie possible à la prévention en général et à l'accès aux soins en particulier, notamment dans les pays d'Afrique.

Au terme des trois jours, le compteur géant affichait 18 000 et quelques.
Soit le nombre de personnes mortes du virus du sida pendant le festival. Forcément, ça refroidit. Parce que l'on meurt tous les jours de tout et n'importe quoi, mais que comme le disent les campagnes de prévention...

"Vous avez de la chance, vous pouvez encore décider de ne pas avoir le sida."



6 commentaires:

Matorif a dit…

ça va tu as vu des trucs sympas quand même, kaiser chiefs, Paolo Nutini... devrais-je moi aussi me sentir visé par un "et alors ?"... hi hi.

Anonyme a dit…

Jolis poignets...

Alex a dit…

Je m'insurge! non le concert des Arctic n'était pas décevant! ingrat va...
enfin, merci les Solidays pour mon 40 de fièvre depuis hier! mais étant moi-même de la génération non non, je me dis que c'était le prix à payer pour kiffer la vibe avec Diam's et toi mon très cher Arthur. je t'envoie les photos dès que j'ai 5 min. Je t'embrasse!

Arthur a dit…

@ Matorif > Toi ? Visé ? :D

@ WillyWalt > Merci :) Ils n'appartiennent pas à la même personne ^^

@ Alex > Dans la mesure où ces chers Singes Arctiques n'ont rien apporté de plus que lorsque j'écoute leurs cds sur ma platine, ils ont été décevants, et ça n'a rien à voir avec l'ingratitude !
Sinon je suis heureux de voir que tu relativises de toi-même ton état de santé, insignifiant prix à payer pour ce dimanche de folie que tu as passé en notre compagnie, à peine mouillée et tellement diam'sisée !!
Merci d'avance pour les photos et bon retour au McDrive de Villeurbanne devant C'est du propre ^^
Je t'embrasse aussi, pour la peine !

Anonyme a dit…

Alex travaille au McDrive de Villeurbanne ? On aura tout vu. je veux du concret : des photos...

Anonyme a dit…

Ah, je regrette de n'avoir pas pu être là, parce que je suis une fan totale de Samarabalouf ("Couscous Frites Mescal", "Les Nababs", "Trista", ...) !