Ça roule
L’affluence sur le quai était inquiétante pour ma petite gare de banlieue ce matin à 9h05... Une vague histoire de train supprimé j’imagine, ou que sais-je ! Toujours est-il que je me suis retrouvé debout écrasé contre la porte du train. Bon. Ce sont des choses qui arrivent, rien de bien grave. J’ai compensé les prémices de transpiration et le manque de sucre (donc de pep’s) inhérent à la prise de sang que je venais de faire par un choix musical de zénitude, la B.O de Valse avec Bachir (je ne vous lâcherai pas avec ce film !)
Bref, tout allait presque pour le mieux dans le meilleur des mondes, j’étais parti pour vingt petites minutes inconfortables mais pas insupportables.
Sauf que la crise d’angoisse a bien eu lieu : à mi-parcours, le train s’est immobilisé totalement au milieu des voies, en rase campagne (en rase banlieue quoi.)
Le conducteur a commencé par un « Alerte à Gare de l’Est, mais nous allons repartir immédiatement… » Soit. Sauf que son immédiateté a duré trente-cinq minutes, debout, écrasé contre la vitre, le soleil cognant à ce même carreau, les gens commençant à maugréer et sérieusement transpirer. Pas un souffle d’air, et à ce stade-là Bachir n’y pouvait plus grand chose.
Oui, vraiment, ç'a été pénible – bien que j’aie trouvé les gens étonnamment calmes, blasés mais résignés. Alors que nous n’attendions plus rien (« laissez-nous mourir ! »), le train est reparti doucement, avant d’arriver bon gré mal gré à destination.
L’annonce fut alors charmante et accueillie dans de gras éclats de rire : « Assurez-vous de n’avoir rien oublié à votre place (« place » ??) – Pour les gens qui se sentiraient mal, les pompiers les attendent voie 24… »
Quelle délicate attention !
Les portes ont été débloquées avant l’arrêt du train, et nous nous sommes littéralement rués sur le quai, certains perdant l’équilibre et s’étalant de tout leur long, d’autres courant déjà vers le métro, masse informe luisante et odorante, prête à attaquer à pleines dents cette magnifique journée !
L’annonce fut alors charmante et accueillie dans de gras éclats de rire : « Assurez-vous de n’avoir rien oublié à votre place (« place » ??) – Pour les gens qui se sentiraient mal, les pompiers les attendent voie 24… »
Quelle délicate attention !
Les portes ont été débloquées avant l’arrêt du train, et nous nous sommes littéralement rués sur le quai, certains perdant l’équilibre et s’étalant de tout leur long, d’autres courant déjà vers le métro, masse informe luisante et odorante, prête à attaquer à pleines dents cette magnifique journée !
Pour ma part, je ne suis pas du genre à cracher sur la SNCF pour ce genre d’avarie – elles arrivent plutôt rarement et je nous trouve ingrats de leur en tenir rigueur, même si ça n'est évidemment jamais agréable : le risque zéro n’existe pas, et restons conscients que nous avons l’un des systèmes de transports en commun les mieux développés au monde (prenez le train aux Etats-Unis, ou le métro à New York ou Los Angeles, juste pour voir !)
Je suis arrivé en retard comme il se doit après avoir retrouvé Bachir sur mon vélo pour la fin du trajet, à l’air libre, au soleil et le long de l’eau – j’étais on ne peut plus sincère en parlant de croquer « à pleines dents cette magnifique journée », oui oui !
5 commentaires:
Tu m'as l'air bien indulgent ! :P
Je te soupçonne de ne pas avoir pris les transports en commun assez souvent dans l'année sur Paris pour dire des choses comme ça, même si je suis d'accord qu'un peu de compréhension parfois ne ferait pas de mal à certains !
Bises ;)
Je me souviens d'un grand moment il y a quelques années dans le RER A entre la Défense et l'Etoile...
25 longues minutes dans le tunnel en pleine canicule, les uns contre les autres dans la partie "plate forme" de la rame (sans fenêtres)...
Au bout de 10 minutes, j'ai appelé le pote qui m'attendait pour une séance de ciné sur les champs...
"- Allo, ouais, je suis dans le nouveau sauna de la RATP... Ne m'attends pas, rentre dans la salle. [...] Même si je n'ai pas pu enlever mon costume, c'est trop chaud ici, je crois que je vais encore rester 10-20 minutes [je ne croyais pas si bien dire]."
La résignation et le calme ambiant se sont transformés un instant en bel éclat de rire.
[et j'en ai quand même voulu à la RATP, hein! :ob ]
oui, bien indulgent ! je n'ai malheureusement pas cette patience.. j'aurais déjà détesté ce mois de juillet à paris !.. mais bravo à toi..
ps: tu penses à prendre avec toi une copie de "bachir" pour ny? demande à luce, elle ne devrait pas être contre..
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