Mes amis, rien ne va plus !
Je ne parle pas pour moi, je parle pour nous; vous, moi, lui, eux, et puis elle là-bas.
J'ai la sale impression que tout le monde va mal, ces derniers temps, ou en tout cas que tout le monde ne va pas bien.
En famille, entre amis, en couple, dans l'aigreur de son célibat, la froideur de ses histoires de fesses; au boulot, en cours, à la maison, dans la rue, les commerces, en société...
Aux infos, aussi, évidemment, pour ne pas changer une équipe qui gagne.
Et globalement dans le bordel dans lequel on patauge tous au quotidien, à notre échelle.
Rien de très nouveau en somme, si ce n'est que j'ai ce sentiment tenace et la sensation de cette sourde menace que la léthargie hivernale s'est décuplée cette année, exponentiellement, et que ça en devient malsain.
L'impression qu'au-delà des lèvres gercées, de la buée sur les vitres, de la nuit qui tombe tôt et de la fatigue physique chronique, on s'enterre tous avec plus ou moins de complaisance et de délectation dans un négativisme fatal, la fatalité du mal-être, et une tension permanente, de tout côté, à tous les niveaux.
Qu'on se plaint, qu'on râle, qu'on pleurniche, mais que ce faisant, on s'abstient de relativiser, de sourire, d'être aimable, avenant, voire gentil, et du coup d'être heureux, une fois de temps en temps; et ça me semble dommage, parce qu'au final ça fait plutôt du bien, d'être heureux une fois de temps en temps.
Se laisser entraîner dans la spirale du pessimisme et de l'aigreur face aux cycles éreintants et redondants du quotidien, au lieu de relever la tête, de respirer, et de se sentir bien, pas angoissé, pas stressé, prêt, en phase et détendu... ne me semble pas la solution adéquate.
Je nous en supplie, je nous sais capables de bien mieux que ça, je nous ai connus plus épanouis que dans ces relents de petitesse d'esprit, cette puanteur de masochisme de saison.
Allez hop hop hop, on met le nez dehors et on positive, sans oublier de se remettre en question si nécessaire !
Des jours meilleurs viendront, qui pourraient tout à fait débarquer plus vite, ça ne tiendrait qu'à nous. On se bouge les fesses !
Je nous en prie, oui, parce que la pendaison de groupe ne me paraît pas des plus funky.