dimanche 30 décembre 2007

Le 2007ème art

A quelques heures de la fin de l'année, revoilà mon désormais traditionnel petit classement ciné...


Séance de rattrapage
Ils sont sortis avant 2007 mais je ne les ai découverts en salle que cette année - ce qui est dommage car ils auraient sinon figuré au top de leur année respective, sans conteste ! Ils sont excellent(issime)s, et je ne peux que vous les conseiller :

Un film de Costa-Gavras


Un film de Michele Placido


Un film de Ken Loach


Un film d'Alfonso Cuarón


Un film de Guillaume Canet


Un film de Paul Verhoeven


Des femmes d'honneur
Ces trois ladies du cinéma m'ont juste simplement soufflé par leur interprétation cette année - chapeau bien bas, Mesdames !


Marina Foïs dans Darling, de Christine Carrière


Marion Cotillard dans La Môme, d'Olivier Dahan
(rendez-vous aux Oscars !)


Cate Blanchett dans I'm Not There, de Todd Haynes
et puis aussi dans Chronique d'un scandale, de Richard Eyre
et dans Elizabeth : l'âge d'or, de Shekhar Kapur

(dans tous ses films, en fait)


Mes meilleurs seconds rôles !
Ils ont été mes partenaires des salles obsures cette année; un clin d'oeil tout particulier, par ordre d'apparition, à Elisa, Lulu, Ma, Claire, Alex C, Sèverine, Chris, JB, Lau, Ondine, Pépée, Alex D, Dom, Sonia, Charly, Malo, Flo, Coco, Benoit, Véro, Martin, Alex H, Arno, Cam, Tibs, FX, Xi, K&B, Noémie, Gautier, Henri, Bertie, Benja, Alix, Marjo, Kéké, Marine, Anthony, PM... et les équipes de Pathé, et celles de Los Angeles.


And now, ladies and gentlemen, 2007's winners are...


#12
Un film d'Anne Le Ny

#11 ex-aequo

Un film d'Eytan Fox

Un film d'Eran Kolirin

#10

Un film de Ridley Scott

#9

Un film d'Adam Shankman

#8
Un film de Claude Miller

#7

Un film de Nadine Labaki

#6

Un film d'Anton Corbijn

#5

Un film de Shane Meadows

#4

Un film de Robert Rodriguez et Quentin Tarantino

#3
Un film de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud

#2

Un film de Florian Henckel von Donnersmarck



#1

Un film de Christophe Honoré




...et je vous souhaite encore beaucoup de belles images pour 2008 !!
Sur les écrans et en dehors.

samedi 29 décembre 2007

West Side Story


On retiendra de 2007 une broadwayisation parisienne du meilleur goût!
Après Cabaret et Le Roi Lion notamment, j'ai eu la chance d'être invité par Malo (...merci merci merci !!) au Châtelet pour sa 46ème représentation de la reprise de West Side Story. 50 spectacles pour célébrer le 50ème anniversaire de la création de l'oeuvre, 50 shows complètement sold-out - et pour cause...

Les spectateurs du célèbre théâtre musical de la capitale se voient ici gratifiés de la version dite "originale", celle qui a secoué Broadway à l'automne 1957 (avant d'être adulée sur grand écran dès 1961 par des millions de fans - et dix Oscars -, dans le monde entier.)
C'est en effet Joey McKneely qui reprend ici la mise en scène et les chorégraphies; qui n'est autre que l'assistant de Jerome Robbins, le metteur en scène originel, d'il y a un demi siècle.


L'histoire, toute roméoetjuliettesque et donc dramatiquement classique, vous la connaissez : un amour impossible qui a pour cadre la guerre des gangs new-yorkaise.
Mais si on vibre pour Maria et Tony, et pour Anita, Bernardo, Riff, leurs Jets et leurs Sharks, c'est bien parce que la qualité de l'oeuvre est maximale, en tous points. La danse est époustouflante, l'interprétation émouvante, les lumières, les décors, les costumes, l'orchestre... sont au poil. Surtout, la partition de Leonard Bernstein est somptueuse, les accents lyriques sont en symbiose parfaite avec les moments de pur musical américain.
Tout concourt à faire de ce classique qui n'a pas pris une ride un grand, un très grand moment de spectacle.

Très simplement, deux heures et demie d'émotion pure et dix minutes de standing-ovation, ça s'appelle un chef-d'oeuvre.

dimanche 23 décembre 2007

Bande originale

Fi des bilans annuels à rallonge qui sont toujours un peu les mêmes : une année extraordinaire, exaltante, bouleversante, des expériences uniques, des chutes douloureuses, des redressements, toujours, et puis la suite - bref, on connaît la chanson :)

Cette fois-ci, je laisse donc place à la liste non exhaustive de ces chansons, justement, qui m'ont accompagné ces derniers mois. Florilège...


Mon hymne californien


Celle qui nous a faits bondir de 2006 à 2007


Souvenir de clubbing made in L.A.


A ma Jeep


Première découverte de l'année


Deuxième


Déjà, là-bas...


La pétillante, la sémillante...


L'autre hymne, celui qu'on écoute à fond dans la voiture les vitres grandes ouvertes sur Sunset Boulevard, quelques heures avant le décollage


Le lien parfait entre les Anges et Paris


J'ai cru entendre...


Fluorescent Adolescent


Souvenir de Solidays


Un souffle au coeur


Les voisines


Au Tango


Bonhomme de chemin


Je suis un homme


La camée de l'année, qui chante bien


Tout est dit :)


Explosion


Tout est dit (bis)


LA reprise excellente par LE retour de l'année !


Autre retour, différemment plaisant, mais plaisant !


Rose, l'autre pétillante, qui tourne en boucle en ces ultimes jours de 2007...


...pour la peine...


...je vous en mets trois !



Mon orgasme musical de l'année...



Je vous souhaite encore tout plein de jolies notes !

lundi 17 décembre 2007

Le jour d'après

[Edit du jour d'après "le jour d'après" : j'ai retrouvé mes mails, l'adresse Free reste valide, et tout va mieux !]


Finalement, tout est question d'équilibre. Et là, il est plutôt précaire !
L'équilibre entre une fin de semaine et le début de la suivante par exemple.

J'avais prévu d'écrire sur mon mal-être physique post-gala Sciences Po, qui m'amusait beaucoup puisque c'était la première fois que j'étais dans cet état en ayant relativement si peu bu; j'avais prévu d'enchaîner sur un résumé dudit gala, soirée magnifiquement mémorable s'il en est, ainsi que sur notre petit dîner de Noël, qui a eu son succès. J'avais prévu.

"Oui, mais..."

Mais j'avais aussi prévu de réussir mon examen de finance de demain matin, or Monsieur le professeur a étrangement omis de corriger l'exercice que je lui ai envoyé jeudi dernier, et par manque de connectivité je ne m'en rends compte que cet après-midi; j'avais aussi prévu d'avoir des nouvelles de certaines personnes suite à quelques mails et textos : soit ce ne sont pas les nouvelles attendues, soit ce ne sont pas de nouvelles du tout, ce qui m'énerve prodigieusement, malgré moi.

Enfin, je n'avais certainement pas prévu que ma boîte Free aurait buggé (ou été piratée) et que l'intégralité des messages qu'elle contenait aurait disparu au cours du week-end.
Pas envie d'enquêter, je suis las.

J'arrête de prévoir, tout ça sent trop la gueule de bois de fin de semestre !

lundi 3 décembre 2007

Pendant ce temps, à Lille

Evidemment, ce matin c'était le 3 décembre, ce que je n'avais pas anticipé, n'anticipant pas par la même occasion qu'une quinzaine de travailleurs énervés s'alignerait devant les distributeurs de tickets de métro pour acheter leur pass de début de mois...
Métro que je n'utilise jamais au demeurant, grâce à mon beau vélo, sauf que le costard et les chaussures-pointues-qui-brillent sur un vélo, ça le fait pas trop.

Donc métro, tête dans le cul, et retard.
Du mal à m'endormir la veille, et le constat, amer, ce matin, que quatre misérables heures de sommeil n'avaient vraisemblablement pas été suffisantes.
"Qu'est-ce que tu fous ?? Grouille-toi, elles t'attendent et sont trop vénères !!"
Elles m'attendaient en effet, mais plutôt avec le sourire, le côté "vénère" de la phrase ayant été brodé de toutes pièces par ma chère amie qui souhaitait m'affoler un peu plus.
Je me goure de salle, me plante de clé USB, et peux enfin commencer.

J'avais bien anticipé la chose, et, me sachant à l'aise à l'oral, ne craignait pas trop le juste déroulement des opérations.
C'était sans compter sur l'enchaînement "métro-courir-monterlesescaliers-stressdedernièreminute" : j'ai commencé à sentir de grosses gouttes de sueur pas affriolantes du tout glisser sur mon front, alors que ma bouche en profitait pour se faire pâteuse et irrémédiablement sèche.
J'ai quand même réussi à articuler, à prendre mon temps et à faire défiler les slides du PowerPoint, comme un grand.

J'ai sué, j'ai peiné à me montrer à l'aise et détendu, et j'ai senti le moment où mon cerveau ne contrôlait plus du tout ma voix et où tout menaçait de s'emballer et de partir en vrille.
J'ai bien sûr complètement zappé quelques éléments bien sentis dont je me faisais une joie de ponctuer ma présentation, et je n'ai donné que la moitié des documents que j'avais prévu de montrer.

Mais elles furent emballées, et c'est bien ce qui compte !
"Excellent !" - le mot résonne encore, et il ne fait pas de mal, c'est certain...

Une page se tourne, pour de bon cette fois, avec cette soutenance orale de mon rapport de stage californien.
"Arthur aux anges", c'est du domaine du souvenir heureux, à présent.

Remarquez, on ne sait jamais...

vendredi 30 novembre 2007

Pedro & moi

En cette veille de journée mondiale contre le sida, et après avoir assisté à une conférence passionnante de Willy Rosenbaum, co-découvreur du virus en 1981 et président du Conseil National du Sida, je tenais à vous faire partager mon ressenti sur une magnifique bande dessinée, que j’ai découverte complètement par hasard le week-end dernier.

Son auteur-dessinateur, Judd Winick, a participé à l’émission de télé-réalité américaine The Real World, San Francisco en 1994. Il a ainsi vécu en colocation avec six autres personnes pendant six mois.
Là, il s’est lié d’une intense amitié avec un jeune séropositif de 22 ans, Pedro Zamora. A l’époque, le sida était encore « une maladie de pédés », et on parlait bien peu de prévention. Ce jeune homme avait été anéanti à l’annonce de sa séropositivité, lui qui se goinfrait de vie et avait tant de projets d’avenir. Il décida de se consacrer dès lors entièrement à l’information et à la prévention à travers les Etats-Unis, devenant une véritable icône de la lutte contre le sida dans tout le pays.
C’est ce que raconte Winick dans Pedro & moi, ainsi que les quelques mois qui ont suivi la fin de l’émission. D’un trait vigoureux proche de la caricature mais jamais vulgaire, il brosse un portrait bouleversant d’une jeunesse désillusionnée, et d’une amitié extraordinaire. Ne sombrant jamais dans le pathos, la finesse de ce beau livre m’a ému jusqu’aux larmes.

Une bien saine lecture : pour Pedro, pour vous, pour nous, protégeons-nous bordel !!


mardi 27 novembre 2007

Choqués

"Sciences Po Lille, son personnel enseignant et administratif, ses étudiants et anciens élèves, s'associent à la douleur des proches d'Anne-Lorraine (promo IEP 2006), disparue tragiquement le 25 novembre, à Creil."


Est-ce que le "crime odieux" est plus grave parce qu'il touche quelqu'un de notre environnement proche ? Non.

Est-ce qu'il nous trouble et nous interpelle davantage ? Evidemment.

samedi 24 novembre 2007

Suicide collectif

Mes amis, rien ne va plus !
Je ne parle pas pour moi, je parle pour nous; vous, moi, lui, eux, et puis elle là-bas.
J'ai la sale impression que tout le monde va mal, ces derniers temps, ou en tout cas que tout le monde ne va pas bien.
En famille, entre amis, en couple, dans l'aigreur de son célibat, la froideur de ses histoires de fesses; au boulot, en cours, à la maison, dans la rue, les commerces, en société...
Aux infos, aussi, évidemment, pour ne pas changer une équipe qui gagne.
Et globalement dans le bordel dans lequel on patauge tous au quotidien, à notre échelle.

Rien de très nouveau en somme, si ce n'est que j'ai ce sentiment tenace et la sensation de cette sourde menace que la léthargie hivernale s'est décuplée cette année, exponentiellement, et que ça en devient malsain.
L'impression qu'au-delà des lèvres gercées, de la buée sur les vitres, de la nuit qui tombe tôt et de la fatigue physique chronique, on s'enterre tous avec plus ou moins de complaisance et de délectation dans un négativisme fatal, la fatalité du mal-être, et une tension permanente, de tout côté, à tous les niveaux.
Qu'on se plaint, qu'on râle, qu'on pleurniche, mais que ce faisant, on s'abstient de relativiser, de sourire, d'être aimable, avenant, voire gentil, et du coup d'être heureux, une fois de temps en temps; et ça me semble dommage, parce qu'au final ça fait plutôt du bien, d'être heureux une fois de temps en temps.
Se laisser entraîner dans la spirale du pessimisme et de l'aigreur face aux cycles éreintants et redondants du quotidien, au lieu de relever la tête, de respirer, et de se sentir bien, pas angoissé, pas stressé, prêt, en phase et détendu... ne me semble pas la solution adéquate.

Je nous en supplie, je nous sais capables de bien mieux que ça, je nous ai connus plus épanouis que dans ces relents de petitesse d'esprit, cette puanteur de masochisme de saison.
Allez hop hop hop, on met le nez dehors et on positive, sans oublier de se remettre en question si nécessaire !
Des jours meilleurs viendront, qui pourraient tout à fait débarquer plus vite, ça ne tiendrait qu'à nous. On se bouge les fesses !
Je nous en prie, oui, parce que la pendaison de groupe ne me paraît pas des plus funky.

mardi 20 novembre 2007

10.5°C


Jusqu’à maintenant, si je me la jouais à la Florence Foresti le matin, c’était surtout par flemmingite aiguë : « J’ai cours à 8h30, je suis encore dans mon lit à 8h06, tout va bien, je suis laaarge ! »…
Depuis quelques jours, c’est réellement devenu un problème physique.
Le thermomètre affichait 10.5°C dans ma chambre ce matin. Sans mentir !

Forcément, les levers sont difficiles avec une telle température, et la couette chaude est une bénédiction d’où il est difficile de s’extirper.
Certes, notre colocation est du genre écologique, et nous privilégions couvertures et pulls à un chauffage trop élevé, oui, mais là, nous sommes le 19 novembre et il n’y a juste pas de chauffage du tout. Et puis nous sommes à Lille, quand même. Vous voyez le tableau ?
On se pèle les couilles, complètement ! On n’a pas d’eau chaude, non plus. Un délice.

Mais nous faisons face à l’adversité. Nous prévoyons quelques attentats à l’encontre de la propriétaire et de l’agence de merde qui nous loue l’appart (et dont je tairai le nom, par "respect"), aussi incompétentes l’une que l’autre.
Petit coup de chaud au cœur du froid, donc, contre tous ces gens qui se foutent du monde. Je les méprise, je leur chie sur la gueule. Vous mettrez cette vulgarité inhabituelle sur le compte de la température au moment où j’écris (11.3°C pourtant, ça remonte, on tient le bon bout !)

Non mais sans rire, ne vous laissez pas abattre, car nous ne nous laissons pas abattre : non seulement ce problème de chauffe-eau est en principe réglé au moment où vous lisez ces lignes, mais en plus nous sommes-nous dégotés un quatrième coloc’, histoire de tenir le coup !
Vous en saurez plus bientôt, si le froid ne nous a pas consumés d’ici-là.

mardi 13 novembre 2007

Touché !

Je sors du cinéma, l’air est doux, le ciel d’un bleu piquant. J’enfonce mes mains dans les poches du manteau – les deux petits écouteurs blancs ont rejoint mes oreilles…

Ce n’est pas la première fois depuis dix jours : les sons qui envahissent mes tympans se prêtent particulièrement à la situation, au film que je viens de voir, aux pensées qui me traversent, au vide des rues de cette journée fériée, aux feuilles mortes qui jonchent le sol, à l’air doux et au ciel bleu piquant. Quand « l’aléatoire » correspond à ce point à l’environnement du moment, un sourire se dessine sur mes lèvres, et je marche au rythme de la musique, héros d’un film qui passe dans ma tête, enfermé dans une bulle de plaisir d’où je domine le monde, tantôt joyeux, tantôt triste, gai ou mélancolique. Je suis puissant – naïf et ignorant mais puissant, et je me laisse porter en laissant errer mes pensées. Le plaisir de la domination est immense et intense.


Parfois le soir je me surprends à fredonner cette chanson que j’écoutais le matin, et qui est revenue se glisser en moi, doucement, insidieusement.
Parfois le plaisir est partagé, et, alors que la musique s’est arrêtée, l’autre et moi nous surprenons à chanter le même moment d’une même chanson, en même temps.
Parfois je suis transporté à des années-lumière des feuilles mortes, du manteau et de ce trottoir où je marche. Je me laisse envahir, je m’abandonne aux sonorités que je découvre, que je reconnais, honteux ou amusé ; qui se rappellent à moi, de là-bas et d’ailleurs…

Adieu, donc, Mini-Disc qui n’a duré qu’un temps, et adieu, surtout, à ces longs mois de marche silencieuse.
Enfin il m’est acquis, mes doigts glissent sur l’écran, je suis fier et pédant, juste un temps.

Je chante, je danse, je groove, je swinge, je touche, touché par le touch !


jeudi 1 novembre 2007

20/20


A Elisa, Charles, Lulu & JB,

A Alex, Chloé, Ondine, Gaud' et JB,

A Flo, Alex & Mathieu, Henri, Alex et Géraldine, Fred, Gonzague, Charles, FX, Arno & Xi et Yann,

A Alix & Jonathan, Claire, Malo, Sim, Pépée, Greg, Nico, Anne-Ma, François et Angélique & Gabriel & Julien, Marine, Kéké & Elisa, Laure, Oliv', Lorraine et Maud, Jérémy, Tibs, Marine, Gaëlle, Maël, Cam & Martin, Alex, Marjo et Ju,

Aux absents, qui n'ont pas toujours tort,

A Beb & Benja !

Merci !

"Sans vous, je ne serais pas grand chose..."
:)