mardi 5 juin 2007

Au spectacle

Lorsque la sonnerie a retenti, les derniers spectateurs ont regagné leur siège.
Les portes se sont fermées, et tu es apparu sur scène.
Tu avais ton accordéon, tu t’es mis à chanter.
Tu n’as pas vraiment plu.
Tu nous saoulais plutôt qu’autre chose, en fait.
Il était tôt, nous étions fatigués, tu gueulais ta rengaine, l’œil triste, sans conviction.
Ton instrument grinçait, et tu puais.
Malgré tout, nous étions littéralement agglutinés sur toi, tels les fans de Madonna prêts à recevoir sa sainte culotte.
Avait-on vraiment le choix ?
A la station suivante, nous t’avons poussé pour pouvoir descendre.
En sortant du métro, j’avais le cœur serré.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

décidément tutur la misère humaine, c ton cheval de bataille en ce moment !! très bien écrit, ce dernier message. (et ceci dit par une future prof de français, enfin j'espère..)

Anonyme a dit…

Je vois que tu retrouves les joies de Paris...

Anonyme a dit…

Moi je suis d'accord, essaie de voir la vie en rose (après être sorti du placard c'est logique ou pas?)

lambassadrice a dit…

"emportés par la foule...", "je vois la vie en rose".. mais qu'est-ce que vous avez tous avec Edith Piaf en ce moment ??
(rires)