jeudi 5 juillet 2007

Take me back to California!

Edit: citation chopée chez L'Ambassadrice :

"There is science, logic, reason; there is thought verified by experience. And then there is California."
- Edward Abbey-

Le 5 juillet, jusqu’à l’année dernière, ça ne voulait pas dire grand-chose pour moi.
Aujourd’hui, c’est devenu une grande date.
C’est vrai que j’ai tendance à attacher une certaine importance aux dates en général, et que ça n’a sans doute au fond que peu d’intérêt.
Toujours est-il qu’il y a un an, mercredi 5 juillet 2006, je m’envolais pour Los Angeles.
Déjà avant le départ, mon petit cœur palpitait et cette idée du voyage et des mois californiens que j’allais vivre m’excitait au plus haut point.
Mais aujourd’hui, avec le recul, avec ce que j’ai vécu, je suis définitivement très très attaché à la date du 5 juillet.
Il y a un an, j’étais donc sur le vol Air France Paris-Los Angeles de fin de matinée. Je me souviens encore des derniers coups de fil passés en salle d’embarquement, comme pour marquer le coup, pour accuser la séparation qu’on appréhendait tous plus ou moins depuis des semaines (et qu’on accentuait, aussi)… Je me souviens jusqu’au visage des hôtesses de l’air, des gâteaux Fauchon servis à l’apéro en Business Class (vivent les surclassements !) Je me souviens de l’annonce par l’équipage de la victoire de l’équipe de France face au Portugal.
Et puis il y eut l’arrivée au dessus des « Anges », comme j’allais les surnommer dès lors. Cette descente de plus d’une heure au-dessus d’une ville gigantesque – la pollution, les collines hollywoodiennes sur la droite, et toujours, continuellement, l’immensité de la ville sous nos pieds. Hallucinant !
Atterrissage, chaleur, air moite, récupération des trois valises, deux blondes m’attendent en discutant. Je côtoierai l’une d’entre elles pendant un an.
Van consulaire, égarement dans la ville, cousins… Le lendemain, je serai au Consulat, je rencontrerai « mon boss » (^^), ma première « mission » sera même d’assister à la soirée d’ouverture du festival gay et lesbien de L.A. Tout un programme ! Dans la voiture, Madonna : tout un programme (bis) !
Et voilà, c’est parti pour dix mois. Dix mois de soleil, d’océan, de palmiers ; dix mois de cinéma ; dix mois de rires, de coups de cœur, de coups de gueule ; dix mois de pleurs, quelques fois, de doutes et de remises en question ; dix mois de rencontres, certaines qui restent pour longtemps, d’autres pas. Dix mois d’excursions et de découvertes. Oui, des découvertes… Dix mois fabuleux, absolument.
Il ne faut pas se méprendre à la lecture de ce billet : je ne regrette rien, et certainement pas mon retour parisien.
Mais comme je le disais, je suis très « dates », et en ce 5 juillet je pouvais difficilement faire abstraction d’un petit bilan nostalgico-mélancolique de l’année exceptionnelle que je viens de vivre (et puis les bilans c'est efficace et facile à écrire).
D’autant plus qu’il est assez délicieux de s’y replonger, par la pensée, les souvenirs, les photos, le blog… Et que c’est allé tellement vite que la Jeep coincée sur la 405, les brunches dominicaux, les hook-ups à l’autre bout de la ville, les rencontres de stars, le farniente au soleil ou les sessions surf/vélo/glande semblent totalement irréelles.
Oui, c’est un plaisir que de se replonger dans les parfums de cette bulle californienne, cette aventure unique, hors du temps, qui m’a profondément changé.
"Happy birthday to us!"


Une photo 'inédite' pour la route, avec Gena Rowlands :)










8 commentaires:

Anonyme a dit…

Ce voyage "initiatique" de la vingtaine balbutiante, c'est aussi un des évènements phares de ma p'tite vie. Bon c'était moins glam que LA pour moi, mais l'effet est le même. Dans 10 ans, y'a des chances que ça te "ring" encore beaucoup de "bells". ;)))

Arthur a dit…

@ Matoo > Tant mieux !! :)

Anonyme a dit…

Pour continuer dans la nostalgie sympa, je t'annonce que tu as les bisous chaleureux des toulousaines delphine et elsa avec qui je viens de boire un café place du cap'. Et les miens bien sûr !!

Matorif a dit…

tu ne m'avais pas raconté l'anecdote de l'ouverture du festival gay et lesbien à ton arrivée ! ils t'attendaient ou quoi ?

Anonyme a dit…

bon bah j'ai emnbrasse le sol de los angeles (et ds greyhound il faut vraiment le vouloir) et suis allee cramer ds un autre coin de la californie mais c tjs tjs tjs aussi plus super tip top au soleil....

jtm ma cuillere...
I see u soon (if only sooner)

BIZ
pppppppppppp

Arthur a dit…

@ Mathilde > Je vous retourne ces chaleureux bisous, et jalouse votre capacité à prendre des cafés en plein air ces jours-ci !!

@ Matorif > Mouhahaha, oui, ils ont même retardé l'ouverture du festival en apprenant que je n'arrivais que le 5... Non en fait il est très bien tombé ce festival, c'était mon premier 'red carpet' et tout le tralala, et j'étais donc fortement impressionné; bonne entrée en matière - alors qu'au final c'était d'une nullité confondante : pas une seule femme (véridique !!), que des clichés de folles, un film pathétique et un communautarisme ultra agressif d'une triste débilité (extrait du discours du président du festival : "Nous, les homos, un jour viendra où nous vaincrons le reste du monde !" - véridique bis)
Merci, ça sera sans moi.
M'enfin, instructif, comme soirée, très instructif...

@ pppppppppppp > Argh, tu as osé retourner à L.A. sans moi, je te déteste (pendant quatre secondes) !! Sinon je t'aime aussi. Mais dis-moi, si je suis la cuillère, tu es le pot ?? :D

lambassadrice a dit…

Houlala Art, mon sweet (He)Art, c'est tellement mon genre aussi de fêter les anniversaires de moments qui ont été cruciaux dans ma vie...

Ben tu vois, depuis bientôt 2 ans ici, j'ai mis cette habitude de côté sinon je me retrouverai chaque jour à célébrer l'année précédente. Et l'idée ce pas d'avancer à reculons, non ?

Un commentaire vraiment trés interessant et clair.

Cameron Dallas DuPre a dit…

MISS YOU!