samedi 25 août 2007

Caramel

Il fait bon prendre le soleil partout où on peut le trouver, en cette fin d'été qui n'en a jamais été un...
(Evidemment j'écris ça au moment où il se remet à faire un tant soit peu beau, et alors que je suis coincé chez moi à rapportdestageiser - c'est trop injuste !)

"Partout", c'est valable aussi pour le cinéma.
Et ces histoires de femmes sous le soleil libanais font chaud au coeur, vous enveloppant d'une douce torpeur que l'on quitte à regret.

A Beyrouth, cinq femmes que l'on suit dans leur quotidien donc, l'axe central du film étant ce salon de beauté où trois d'entre elles travaillent. Chacune a ses rêves, ses aspitations, ses remords et ses regrets. Toutes ont des envies d'amour, des besoins de tendresse, qu'elles fantasment ou vivent platoniquement, se privant souvent du bonheur pour des carcans sociaux. Bloquées par une société elle-même coincée dans ses traditions, mais prise dans l'engrenage de la modernité.
Femme divorcée obsédée par l'âge, femme sacrifiée pour s'occuper de sa soeur, future mariée qui n'est déjà plus vierge, maîtresse, ou femme qui aime les femmes, chacun des personnages a sa ligne de conduite, qui peut sembler caricaturale dans un premier temps, mais qui prend ensuite tout son sens dans ce tableau doux-amer du Liban féminin d'aujourd'hui.
Les actrices sont épatantes, confondantes de naturel, de mélancolie refoulée et autres émotions à fleur de peau.

Accompagnées d'une photographie et d'une musique magnifiques, elles portent triomphalement ce film simple, drôle, léger et terriblement touchant.
Un Caramel à déguster goulûment, vraiment.


Aux antipodes de cette critique extatique, permettez-moi de vous interdire rigoureusement d'aller voir L'âge d'homme... maintenant ou jamais, de Raphaël Fejtö, qui sort dans une quinzaine de jours.
J'ai découvert ce film jeudi soir, il est navrant. Rien à en sauver, à part la B.O., mais qu'il vaut mieux rester écouter chez soi.
Sous couvert d'un énième film générationnal, on nous sert une crise du trentenaire complètement indigeste. "J'ai 30 ans, je m'engage, ou pas ?" Question légitime, film bâclé et pathétique.
Histoire archiprévisible, caricaturale de bout en bout, scénario inconsistant, pas une seconde on ne croit ce qu'on voit à l'écran. Mal écrit, mal dialogué, mal joué, mal réalisé, n'est pas Klapisch qui veut, et ces Poupées russes bis ne méritent pas votre attention. Duris fait du Duris comme jamais, il en devient insupportable. Les situations sont grotesques; tout sonne faux dans ce ridicule gâchis arrogant, torché et ennuyeux.
Car oui, le pire, c'est que ce n'est pas drôle.

Je vous en prie, fuyez !!
Et allez voir Caramel, plutôt :)
(Non, je ne travaille ni pour Bac Films, ni pour UGC...)

2 commentaires:

Anonyme a dit…

de retour d'italie, je m'avale les dernières nouvelles, je vois que tu es ronchon, que tu peines à rapportdestagier comme tu dis mais je vois aussi que tu vas toujours au cinéma, tutur est toujours là j'ai envie de te dire !

Arthur a dit…

@ Mathilde > On ne se refait pas... :)