vendredi 31 août 2007

Dujardin, du crétin, du Roumain



Ce qui donne, pour un jeudi à Paris :


- une deuxième vision de 99 francs de Jan Kounen, cette fois avec les effets spéciaux, ce qui est mieux, quand même, pour apprécier... Vraiment, ce « petit » film n’est pas mal, il fait son effet. L’occasion également de me rendre compte que Jean Dujardin n’est pas si mauvais acteur que ça; et surtout que je suis fan de ces stages qui donnent accès à des événements type « culture » en avant-première.
A tel point qu’en pleines tergiversations existentielles sur mon avenir professionnel, ma seule certitude à l’heure d’aujourd’hui est de vouloir pérenniser ces petites gâteries, ce côté coulisses, ces privilèges faussement mondains qu’on prétend ne pas aimer mais qu’on adore à bloc.
En gros, plus tard, je veux me la péter, l’air de rien. A suivre…




- une expérience triplement traumatisante : mon premier refoulement de boîte (aïe), à 19 heures pétantes after work oblige (ouille) et… aux Planches (au secours !!)
Tout ça à cause de mes Converse bordeaux toutes choupinettes.
Il en résulte trois choses primordiales : à bas la Conversophobie, à bas les Planches (et les boîtes « hétérotes » en général – oh non, je fais mon communautaire…), vivent les Happy Hours buissonnières (le litre de Martini bianco à 3€, le mojito fabuleux et l’exquis Sex on the Beach à 4,25€, c’est bien.) Last, but not least, à bas ces abrutis de videurs qui compensent le vide de leur existence par le pseudo pouvoir méprisant et méprisable qu’ils exercent temporairement sur le trottoir; ce qui fait quatre, en fait.


- un refroidissement cinématographique en la pellicule de 4 mois, 3 semaines et 2 jours, Palme d’or 2007. Je ne savais pas à quoi m’attendre, et bien… je crois qu’en attendant quelque chose ça n’aurait pas été très différent.
Roumanie, 1987, une jeume femme veut se faire avorter, c’est illégal, elle se fait aider d’une amie et emprunte des chemins dangereux. C’est peut-être un raccourci facile, mais l’impression qui reste, c’est que tout ça reste très palmedoresque. Et ça commence à m’énerver. En tout cas, je n’accroche pas. Non, ce n’est pas du tout un mauvais film, c’est même doublement instructif et intéressant, à la fois culturellement (la Roumanie) et historiquement (l’avortement, 1987) ; et cinématographiquement (la mise en scène clinique). Très froid, épuré, proche du documentaire, sans musique, avec de longs plans fixes impressionnants qui avoisinent les dix minutes et dont la fluidité force l’admiration. « Oui, mais… »
"Mais" c’est long, très long, et vraiment pénible, à tous les niveaux.
Coup de gueule donc : formellement, d’accord, c’est très bien fait; mais merde, où sont les émotions ?? Et voilà, jamais je n’aimerai un film qui ne transmet aucune émotion. A aucun moment le spectateur ne s’émeut de la situation, de la détresse des jeunes femmes. Au mieux est-il surpris et indigné de ce qui se passe sur l’écran, mais rien de plus. Quelle froideur...
Le vent se lève, La chambre du fils, Le pianiste, Dancer in the dark... m'ont fait chialer, et n'en étaient pas moins bons formellement !
Ceci dit, au vu de cette liste, je pose la question : est-il envisageable de donner un jour la Palme à un film un petit peu funky, entraînant, drôle, jubilatoire, plein de pep's et de bonne humeur...?
Non ? Bon.





- un deuxième filleul, récupéré en fin de journée !


J'en veux bien d'autres encore, ça me fait des petits cadeaux - venez vous faire parrainer par votre fan de ciné préféré...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

1994: Palme d'Or à Pulp Fiction !
Ce n'est pas un 'petit' film, mais c'est on ne peut plus funky, barré, décalé, réjouissant... toujours plus que cette dernière roumaine, qui annonçait sa couleur froide depuis belle lurette anyway...
Au passage, une partie de la sélection est boarder line, en le film Boarding Gate, qui ne mérite pas ses 9.80 réglementaires, même pas une place gratos illimitée. Sauf Asia, qui s'en sort, toujours. Ca ne fait pas le poids.
Quelle mouche les a piqué à Cannes cette année ? Je pose la question.

Alex a dit…

à quand la palme à Blades of Glory? de toute façon les comédies sont mal traitées en général, cf: la chanson réquisitoire de Will Ferrell et Jack Black aux Oscars de cette année.
Oui je m'insurge, on regarde 30 fois les Bronzés mais qui ose voir plus de 2 fois Rosetta? Les masos. Bref, le jour où moi je dirigerai Cannes, Jugnot et Marina Foïs auront des prix d'interprétation et mon jury n'inclura pas mon très cher Bruno D. le roi de la chiantitude-vive-le-cinéma-français-esque
à bon entendeur salut!

Anonyme a dit…

Mash a eu une palme d'or et If aussi , alors il n'y a pas de quoi désespérer ! d'ailleurs Ken Loach est aussi un habitué des palmes!