dimanche 19 août 2007

Palp(it)ations normandes




"- Il s'agit d'une palpation. C'est prévu par le code de procédure."

Nous opinons du chef, et ne rions que parce que ces Messieurs de la police nous chatouillent.
Lorsque nous avons vu la voiture arriver tous feux éteints sur les planches, quelques minutes auparavant, nous avons très bien compris que nous allions nous faire contrôler, surtout quand ils ont allumé les phares pour nous les braquer dans la gueule.
Nous sommes bien trop sages pour que la police de Deauville ait quoi que ce soit à nous reprocher, mais il est vrai que la jeunesse est suspecte, d'entrée de jeu.
C'était notre dépucelage du contrôle policier à tous les trois, nous nous en souviendrons.

Et puis avouons-le, entre notre discussion sexuelle passionnée et le fait que nous venions d'uriner sur la plage, on s'est imperceptiblement senti coupable...




Samedi normand avec E. et C. donc, pour profiter de derniers instants privilégiés avec ce dernier, qui nous quitte bientôt. Démarré sous le ciel bleu parisien, poursuivi sous les nuages de la côte, avant que le soleil nous gratifie de son retour pendant que nous somnolions sur la plage. Trouville, Cabourg, Deauville. Nous avons avalé les kilomètres, discuté avec force de sujets plus ou moins sérieux, bu, mangé, ri, soupiré. Nous nous sommes souvenus, nous avons médité.
Il y a eu la mer, le sable, les gauffres; il y a eu le vent, les huîtres, le homard et le vin.
C'était divin, ni plus ni moins que d'habitude, juste comme d'habitude, car nous avons évité l'écueil des adieux trop lourds, trop plombés, indigestes. Nous avons préféré rester célestes :)
Poursuivre cette jolie conversation entamée depuis trois ans, et que nous ne sommes pas près d'interrompre, Madrid ou pas Madrid...



Rentrés sur les coups de quatre heures du matin, nous avons dormi, de tout notre saoul... (certains devant en plus récupérer d'un emménagement foireux à Lille suivi d'un dîner surarrosé et d'une nuit au Tango - dure, la vie.)

...pour terminer en larmes et en beauté, gorge serrée et nausée affleurante, devant Requiem for a Dream. Ce film est une tuerie, un summum du glauque, du triste, du bouleversement - 1h30 de cinéma pur et brut, qui vous arrache la gueule ! Avec ces termes, la critique est facile, je sais. Mais je ne suis pas ici pour blablater sans fin sur le film (que je ne peux que vous conseiller de voir.)
Je suis ici pour dire à E. et C. que j'ai passé un week-end terriblement palpitant en leur compagnie, et pour rassurer C. sur l'année de ouf qu'il va passer.
Il va nous manquer, mais ce n'est que pour son bien...
Hasta luego, guapo !


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ca sentait bon la vache sur le chemin, ça sentait la flicaille le soir, l'urine sur la plage de Deauville vers 00h, le homard et le vin vers 22h, la mer et les crêpes citron vers 16h, ça sentait bon la Normandie, ça sentait bon vous...

Requiem for a dream, sauf que nous, il nous reste tous nos bras. Well done !

Je suis fière de nous.